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A quoi sont dues les Variations du CAC 40 de la Bourse (1) 23

 

1.   A quoi sont dues les Variations du CAC 40 de la Bourse

                                                                                                                                  

1. J’ai obtenu les variations du CAC 40 sur Wikipedia pour les années 1987-2009

avec le lien suivant :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/67/CAC40_1987-2009.png

et j’ai obtenu la courbe suivante que j’ai étudiée en l’encadrant linéairement juste au dessous.

 

 

      

 

 

On voit très nettement de 87 à 97  une zone de faible variation du CAC 40 autour de 2 000€ qui augmente à peu prés régulièrement d’environ 2% par an avec des fluctuations qui restent dans une bande linéaire de 600€ de large soit d’au plus de 15%  de la valeur moyenne.

 

A partir de 97 on obtient d’énormes variations du CAC 40 (bien au dessus et) entre 2 000€ et 7 000€  avec des fluctuations  dans une bande de 1 500€  (18%) puis de 1 000€  (12%) environ pour 4 000€ .

Ces variations n’ont plus rien à voir avec une valeur réelle de quoi que ce soit qui se rapporte aux 40 entreprises côtées. Ou alors, la connexion entre ce marché du CAC 40 et les 40 entreprises correspondantes n’existe plus, ce que je crois.

 

 

 

2. Pendant l’hivers 2009 j’ai rédigé un document sur l’économie et ce que je pouvais en comprendre mais surtout sur comment j’intuitais ce qui se passait. Il en est résulté cette partie écrite en mars 2009.

 

Etude des variations de la bourse avant et après le Crash de la Bourse 

  

     

  

On remarque depuis novembre 2007 trois cycles de 4 mois nov-fev, mars-juin, jul-oct, avec des oscillations de 6/100 et un bruit de fond sur une semaine avec des variations de 1/100. Le plongeon en octobre 2008 correspond au crash de la crise financière avec l’éclatement de la bulle des Subprimes. Après la chute  de 25% on voit des variations importantes de 10/100 et des oscillations d’environ 6% sur une semaine comme si le bruit était multiplié par 6.

C’est ce que montrent précisément les variations du CAC40 ci dessous et, le retour à l’équilibre mettra des mois.

 

       

Le 22/09/2008 ‘‘Le Trésor américain et la Réserve fédérale ont dévoilé leur plan pour sauver le système financier. Le premier dispose de 700 milliards de dollars pour avaler des actifs «toxiques» de Wall Street, qu'il revendra..!! si possible. Cette limite de 700 milliards pourra toutefois être dépassée. Un risque pour l'économie américaine  itself ?’’  ‘‘Le 19/09/2008, lorsque les nouvelles à propos du plan furent publiées, le marché des valeurs boursières a augmenté au plus de 3%. Cette première intervention américaine du plan Paulson de 700 milliards de $ n’a produit qu’une réaction limitée à deux journées ’’ pour ensuite laisser se poursuivre la descente avant le plongeon du 3 au 10 octobre 2008. Ce plan massif est mis en place pour prévenir une catastrophe prévisible et n’a presque aucun effet. Il n’évite pas le Crach de la bulle immobilière des Subprimes et ne modifie pratiquement pas les cours des bourses.

 

Cette intervention de 700 milliards n’a pratiquement eu aucun effet sur les variations du CAC40 après le 19 septembre comme on le voit ci dessus (effet tout à fait négligeable) . Cette somme qui représente 4% des 25.000 milliards, aujourd’hui égale à la totalité de la capitalisation des grandes places boursières internationales, est vraiment en dessous de tout effet sur la bourse. Une goutte d’eau dans un océan Financier.

 

Mon intuition est que notre système économique a généré un tel surplus de liquidités bancaires, indépendamment de l’immobilier, que les banquiers ne peuvent plus s’empêcher d’en profiter et de les faire fructifier indirectement, par sa dévaluation associée et à une perversion du marché ils ont créé une énorme sphère financière incontrôlable.

 

 

 

3. Par ailleurs, seule une catastrophe planétaire a permis de se rendre compte des deux anomalies suivantes  (??) :

Des pertes de l’ordre de 5 milliards peuvent exister, tant qu’elles ne sont pas détectées, pour un seul trader tel Kerviel, et sont devenues monnaies courantes. Elles ont même échapé à toute sa hiérarchie sans aucun problème. Et, d’ailleurs la Société Générale annonce un bilan raisonnable durant l’année 2008 de cette perte.

Des escroqueries de l’ordre de 50 milliards (plus que le budget du Niger) peuvent avoir lieux et ne concerner aussi qu’une seule personne tel  Bernard Madoff - Wikipédia  et ne pas être détectées pendant des dizaines d’années où il a dirigé le cœur même du capitalisme, la bourse de Wall Street, sans aucun soupçon ni problème.

On est donc dans une pléthore financière où ces sommes et ces manières sont négligeables ou alors des œillères…..

 

 

4. Bien, encore une autre manière de mettre en évidence cette totale déconnexion qui m’avait convaincu à l’époque de ce fait est la prévision que j’avais faite 4 mois à l’avance des cours du CAC 40 et que je vous avait transmise. J'avais mis bout à bout les variations sur 4 mois tel que: 

 

             

 

                        ce qui s'est avéré exact aux légères fluctuations, du bruit, inévitables.

 

Voilà le contenu du mail que je vous avais envoyé en novembre 2009 pour montrer que mes prévisions faites en août s’étaient vérifiées.

 

«……  Voilà mes prévisions faites et envoyées en Août 2009                  Etonnant !

 

 

En Août à 3000€  je prédisais un maximum de 3.700 début Octobre et un minimum de 3.500 en fin de 1ère semaine de Novembre avant une nouvelle croissance jusqu’au delà de  4.000 début Décembre.

Les valeurs en rouge sont prises dans lesechos.fr et l’orange est ma prévision faite a partir des variations précédentes (de mars à juillet) et décalées (de juillet à novembre).

 

 

Vérifications   On est le 1er Octobre et le CAC40 est coté à     3.772,72€          (1ère valeur)

Il devrait baisser pour un plus bas de 3500 début Novembre

Et le minimum du CAC40  le 3 novembre  est coté à               3.546€               (2ème valeur)

Si tu regardes début Décembre ça sera au dessus de              4.000€

 

Mes prévisions sur le CAC40 au delà sont plus hasardeuses mais pourquoi pas les faire  ?

Ca va continuer a monter, ensuite moins fort, avec une nouvelle oscillation sur 4 mois pour de nouveau s’effondrer début Avril avec cette fois de fortes chances de se casser la gueule au delà de  4.500€.                                 ……..»

 «.. De ces variations étonnantes j’en déduits une chose encore plus étonnante et c’est que comme je ne suis pas du tout économiste et que je devine des variations aussi précises comme on le voit ci dessus sur une période aussi longue de 4 mois…donc ces variations sont complètement indépendantes de l’économie réelle !!!  Et, donc le CAC40 dans sa forme ne dépendrait pas de l’économie ?

 

Ca j’en suis persuadé et mon intuition est que cela n’est possible que parce que la finance n’a plus grand chose à voir avec l’économie ce qui est le cas à condition que la monnaie et en particulier les liquidités monétaires n’ont plus rien à voir avec l’économie réelle. Il y en a trop car les banques les créent sans se gêner et sans régulation.. »

 

Et voilà la conclusion que j’avais alors écrite et qui confirme l’étude et les conclusions de la page précédente du CAC 40 sur le long terme de 1987 à 2009. 

 

 

5. Reste encore une nouvelle preuve qui n’est pas de moi et qui pourrait mieux vous convaincre de cette déconnexion. Mais elle est moins simple et plus indirecte car elle concerne les microvariations dans le temps et Jean-Philippe Bouchaud démontre que 95% des sauts sont dues a des phénomènes endogènes qui n’ont rien à voir avec les nouvelles c’est à dire des paramètres économiques réels, ou concrets.        

 

Jean-Philippe Bouchaud, diplômé de l'École normale supérieure en 1981, Jean-Philippe Bouchaud effectue une thèse au Laboratoire de Spectroscopie Hertzienne de l'ENS. En 1992, il est nommé au laboratoire Cavendish de l'Université de Cambridge avant de rejoindre le département de physique de l'état condensé au CEAHYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/" \l "cite_note-0" [] à Saclay. Pionnier de l'éconophysiqueHYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/" \l "cite_note-1" [], il fonde en 1994 la société Science et Finance qui fusionne avec Capital Fund Management (CFM)http://fr.wikipedia.org/wiki/ en 2000. Les deux fonds d'investissement de la société CFM, Discus et Stratus, ont obtenu une rentabilité exceptionnelle en 2005 en utilisant des modèles financiers développés par l'équipe de recherche de Science & Finance (CFM) ; ils ont été prîmé lors des EuroHedge Awards pour ces performanceshttp://fr.wikipedia.org/wiki/.

 

 

Cliquez sur ce lien pour l’exposé sur           Fluctuations des prix dans les marchés Financiers.

http://www.dailymotion.com/video/xd1yo1_jean-philippe-bouchaud-des-marches_tech

Publiée le 23/04/10 

 

Le point de vue de l’économie classique (est un mythe ?) :

Les marchés sont efficients. Les prix reflètent fidèlement la valeur fondamentale et ne bougent qu’a cause de nouvelles imprévisibles.

Mécanismes : Une erreur serait arbitrée (ou exploitée) par les agents informés et disparaît instantanément ( ??).

Marchés « platoniciens ». Ils révèlent la Valeur fondamentale sans l’influencer- ou n’est qu’une tautologie qui définit la Valeur Fondamentale ( ??).

Les Krachs ne peuvent être qu’exogènes, et jamais causés par la dynamique des marchés eux même  -  ah vraiment  ( ??).

 

Il démontre que les marchés classiques n'agissent pas toujours de manière efficiente, et que dans un grand nombre de cas, leurs fluctuations sont mieux expliquées par une analogie avec la turbulence et des facteurs endogènes.               

Le mythe funeste des marchés efficients, par Jean Philippe Bouchaud

13 novembre 2008

« La théorie des marchés « efficients », parfaitement cohérente du point de vue logique, mais -, on s’en doute - fort peu réaliste, est pourtant le socle théorique de l’ultralibéralisme. Elle est aussi l’une des pierres angulaires de la science économique telle qu’elle est enseignée, depuis plusieurs dizaines d’années, à ceux qui ont et auront la charge de gérer, à des degrés divers, l’économie mondiale. Or les idées reçues laissent toujours des traces. »

En 2003, Jean Philippe Bouchaud, chercheur au CEA, spécialiste de la modélisation des risques financiers, s’efforçait de tirer les leçons de l’éclatement de la bulle Internet. Cinq ans plus tard, au vu des dégâts catastrophique qu’a à nouveau provoqué ce mythe de l’efficience, il est plus que temps d’entendre ses conclusions et de remiser cette croyance au rayon des curiosités théoriques extravagantes qu’elle n’aurait jamais du quitter.

 

 

 

 

Conclusions de tout celà:

 

C’est suite à des discutions avec Eric, cet été, que je me suis décidé a regrouper les différentes raisons qui m’ont amené à avoir une position très particulière sur ce qui se passe actuellement au niveau économique. J’ai cette position assez bien affirmée depuis l’hivers 2009 où je me suis décidé à faire des pronostiques sur les variations du CAC 40 que je vous ai envoyé en août 2009, il y a donc un an, avec ce commentaire en date du 03/09/2009 : «  Saluts,
Mieux vaut faire ses prévisions avant plutôt qu'après. On verra plus tard !
 

Mes prévisions sur le CAC40 faites fin Août montrant un maximum de 3700 début Octobre

Et un minimum de 3500 en fin de 1ère semaine de Novembre avant une nouvelle croissance.»

Ces résultats 4. ce sont avérés très bons et cela à été ma meilleure preuve pour en déduire que quelque chose clochait car je ne suis pas économiste.

Ensuite en étudiant de plus prés le Crash du 3 octobre je me suis aperçu que 2. l’effet d’annonce du 19 septembre n’avait pratiquement aucun effet sur les bourses alors que l’injection été considérable. Et, enfin 3. comment de telles anomalies ont elles été possible pendant si longtemps par des personnes si encadrées sans qu’on ne s’en rende compte. Il faut que l’argent ait été bien facile pour le croire possible. Enfin, en revenant aux variations à long termes 1. il y a bien quelque chose qui cloche à partir de 1997 sans aucun doute.

Reste 5. cette dernière démonstration (que j’ai découverte récemment) sur les micro-variations qui incontestablement nous montre que l’on a affaire dans tous les cas de la bourse à un phénomène complexe de turbulences endogène. Ce phénomène s’est probablement déséquilibré du fait de la part prise récemment par la finance qui n’agit qu’à court terme et de manière instinctive. La part de la finance était jusqu'à 1997 négligeable et elle ne l’est plus atteignant même 30% à 40% du PIB mondial. Cela risque alors de devenir irréversible si l’on ne régule pas le marché.

 

 

 

 

 

 

 

 



27/07/2010
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