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Oradour le 05/09/2010 sur France 5

 

                     Oradour, les voix intérieures    

 

                

Des extraits Daylimotion

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                                   C'est un appel de ce qui c'est passé à Oradour ce jour là, le 10 Juin 1944. Ca c'est passé 4 jours après le débarquemenr pendant la retraite des Allemand en plein Limousin.

Nous avons passé des vacances en 46 ou 47 dans les ruines de Royan à 200km de là avec MamiCaine et nous avons rencontré Tante Germaine je crois à Cognac.

Ca c'est passé entre Allemand et Français de notre temps chez nous et entre nous. Ca c'est passé entre Alsaciens Allemand et Alsaciens Français. Ca c'est passé entre Européens il y a 15 ans à Srebrenica. On nous parle de génocide mais c'est plus simple et plus profond que ça. C'est de la barbarie et là encore on emploie un mot qui stigmatise le Berbère peut être. Non ce n'est pas de la barbarie c'est de l'instinct, c'est de l'animalité. C'est notre part la plus profonde qui nous fait réagir par les tripes, qui nous fait honte et nous dégrade, et que la civilisation surmonte et domine tant qu'elle le peut.

C'est l'occasion de rappeler ce que j'ai compris chez Malaparte dans Kaputt et qui m'a permis de comprendre ce qui c'est passé ce jour là, peut être c'est dans "Les chiens" et leur cris dans l'horreur au bout de la nuit polaire en Finlande, au bout de la terreur et de leur massacre que j'ai compris quelque chose d'évidant et d'éternel. Et, il faut lire ce livre pour comprendre le fond de l'homme dans sa terreur et sa fureur.

Curzio Malaparte (1898-1957), de son vrai nom Kurt Suckert (sa famille avait émigré d'Allemagne en Toscane), était un homme à part dans le milieu littéraire italien. Il a tout été, fasciste puis antifasciste, provocateur et mondain, mais ce qui n'a jamais varié, c'est qu'il a toujours été étranger à la haine de soi. Il justifiait d'ailleurs ainsi le choix de son pseudonyme : "Napoléon s'appelait Bonaparte et il a mal fini, je m'appelle Malaparte et finirai bien". Son opportunisme doublé d'un certain cynisme le protégeait du doute. La parution de Kaputt avait provoqué un sacré charivari, mais le scandale et le parfum de souffre n'étaient pas faits pour l'effrayer. Correspondant de guerre du Corriere della Sera sur les fronts de l'Est (Ukraine, Pologne, Finlande, Roumanie), il a truffé son roman de choses vues et entendues, de conversations et de portraits saisissants mais on n'a jamais le sentiment de lire un livre de journaliste. L'écrivain reprend toute la place, notamment lorsqu'il provoque de l'empathie pour ses douteux personnages tout en nous demandant de les rejeter. Par moments, ses descriptions sont cruelles et démentes, comme l'était la réalité, le tout rythmé par des parties aux intitulés animaux : "Les chevaux", "Les rats", "Les chiens", "Les oiseaux"," Les rennes", "Les mouches".

 

Oradour, les voix intérieures

Le 10 juin 1944, une troupe de SS allemands pénètre dans Oradour-sur-Glane et décime la population. Bilan : 642 victimes. Ce documentaire analyse les traumatismes générés par ce massacre en interviewant les survivants, avec l'aide de Boris Cyrulnik, psychiatre, analyse ponctuellement les paroles de ces survivants. Ils retracent ce massacre : visite du général de Gaulle, procès de 1953 puis amnistie des «malgré nous», les français incorporés de force dans l'armée allemande. En réaction, les cérémonies de commémoration d'Oradour proscrivent tous les représentants officiels de l'Etat. Vient ensuite le lent travail de réconciliation



27/08/2010
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