lepetre

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Tunisie Egypte

 

 Tunisie  Egypte

Titre changé le 11/2/2011

   Même   combat  

20/3/2011

 on peut y rajouter Lybie  ...

 

 

Situation au 24/4/2011  Le printemps arabe continue son chemin

 

Printemps arabe : pas de démocratie sans les femmes 

Maroc: manifestations pour la démocratie Le Figaro - ‎24 avr. 2011 

Algérie: l'opposition veut une transition Le Figaro - ‎24 avr. 2011‎ 

La Tunisie adopte la parité hommes-femmes en... TV5 - ‎24 avr. 2011‎

Libye : le bureau de Kadhafi détruit par l'Otan Le Parisien

Le référendum pour le changement de la Constitution adopté en Egypte  

Au Yémen, Saleh accepte de partir, des opposants sceptiques  L'Express -

Crise au Bahreïn : les manifestations sont une tentative de coup d ... 

Le régime syrien dépêche des chars à Deraa France 2 -

 

  • La Tunisie révolutionnaire célèbre Habib Bourguiba - Monde - VIE ..

    6/4/2011 ... Toute la Tunisie politique s'était donnée rendez-vous mercredi à Monastir (160 km au sud-est de ...
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    Quelle solution avec Kadhafi et Gbagbo

     6/4/2011 

    Violents combats à l'est de Brega en Libye, l'Otan critiquée Le Point - 6/4/2011

    Les insurgés libyens ont fait état mercredi de violents combats avec les forces de Mouammar Kadhafi à l'est du port pétrolier de Brega, ... 

    Côte d'Ivoire les négociations avec Gbagbo dans l'impasse  Le Monde - 6/4/2011

    Les jours se suivent et se ressemblent à Abidjan, plongeant l'ensemble de la Côte d'Ivoire dans la confusion et l'incertitude politique la plus totale. Comme la veille, les négociations entre le camp du président sortant Laurent Gbagbo, ...

     

    Que ce soit en Libye ou en Côte d’Ivoire ces deux chefs d’états sont des résistants de toujours qui sont des mythes de l’époque de la décolonisation, peut être d’un autre temps et qui ont perdu la main, mais qui s’accrochent et s’accrocheront jusqu’au bout.  On doit en tenir compte et ne pas s’engluer dans des combats sans fin qui portent encore une composante tribale qui domine encore la nation en formation. Comme en Afghanistan ces conflits risquent d’être sans fin et l’on a aucun intérêt a essayer d’y imposer une solution mais on doit favoriser des solutions qui viendraient du terrain lui même. Y intervenir par à-coups humanitaires qui y évitent des massacres mais accompagnés de retraits immédiats et d’aides purement humanitaire et de mise au point de véritables blocus économiques par exemple sur le pétrole ou le cacao pour y favoriser un accord et un changement venant d’eux même.

     

     

     

     

     

     

     

    Ca a été juste , mais ca continue pas besoin de commenter et bravo à Obama et Sarkozy

     

    Résumé de la relance du Primptemps Arabe

     On voit en ce jour 26/3/2011 quelle est la situation du printemps arabe qui repart.

    EN DIRECT. Libye : pour Obama, la mission est «en train de réussir»  

     Libye: Ajdabiya et Brega aux mains des rebelles 

     Yémen : intenses médiations en vu du départ de Saleh        26/3/2011

    Syrie: 260 détenus libérés, appel à la "révolte" lancé sur Facebook


    Résume l’intervention francaise en Libye cette dernière semaine et le passage à l’OTAN

    Libye: Paris mis "hors-circuit" (Turquie) Commandement OTAN             26/3/2011 

    Intervention en Libye : la France est placée sous commandement américain ... 20/3/2011 

    Libye : vers une intervention militaire française début de l’Intervention  19/3/2011 

    Libye: Le point sur le vote de la résolution 1973 de l'ONU ...          18/3/2011 

    Paris reconnaît officiellement le Conseil national de transition ...                        10/3/2011

     

     

    Libye: Paris mis "hors-circuit" (Turquie) Le Figaro - 26/3/2011   Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé aujourd'hui que le transfert prochain du commandement des opérations militaires internationales en Libye à l'Otan allait mettre la France "hors-circuit", un développement qu'il a qualifié de "positif". ...  Il fallait s’y attendre

     

        

    20/3/2011

    la leçon de réalisme de BarackObama  voir+loin déja vrai 

     

    Il faut féliciter Obama pour son sans fautes.

     

    Si l’intervention des forces a été possible c’est certainement grâce à la position d’Obama depuis le début de ce printemps Arabe. C’est aussi grâce à ses prises de positions très nettes excluant toute présence de troupes étrangères sur le sol Libyen et ceci en accord avec la ligue arabe et les membres du conseil de sécurité. Cet accord ne pouvant être obtenu sans ces déclarations frés fermes du président des USA. L’accord n’a du reste été obtenu que du bout des lèvres et en réalité n’est qu’une abstention comme le montre leur position actuelle au lendemain de l’intervention en Libye.

    Ce n’est pas le cas du président français du style va-t-en guerre et bravache qui n’aurait jamais pu obtenir un tel résultat au conseil de sécurité et qui de plus s’il n’était encadré par les USA à la fois pour le support stratégique et politique n’offrirait jamais la crédibilité nécessaire. C’est l’homme qu’il fallait à Obama et qui a bien rempli son rôle. Il faut d’ailleurs le féliciter pour cela. Et nous l’aprouvons tous pour cela.

     

    Le Figaro – 23/3/2011   lepetre sur Les Américains sceptiques sur le leadership de la France : Les Américains sceptiques sur le leadership de la France ... voir la France assumer le leadership de la coalition dans les phases à venir ? ... 

    Mon Commentaire:"Il faut se guarder des actes de guerre et passer à la guerre économique.

    Si l’intervention des forces a été possible c’est certainement grâce à la position d’Obama depuis le début de ce printemps Arabe. C’est aussi grâce à ses prises de positions très nettes excluant toute présence de troupes étrangères sur le sol Libyen et ceci en accord avec la ligue arabe et les membres du conseil de sécurité. Cet accord ne pouvant être obtenu sans ces déclarations frés fermes du président des USA. L’accord n’a du reste été obtenu que du bout des lèvres et en réalité n’est qu’une abstention comme le montre leur position actuelle au lendemain de l’intervention en Libye. Ce n’est pas le cas du président français du style va-t-en guerre et bravache qui n’aurait jamais pu obtenir un tel résultat au conseil de sécurité et qui de plus s’il n’était encadré par les USA à la fois pour le support stratégique et politique n’offrirait jamais la crédibilité nécessaire. C’est l’homme qu’il fallait à Obama et qui a bien rempli son rôle. Il faut d’ailleurs le féliciter pour cela. Et nous l’approuvons dans ce cadre strictement.

    La nouvelle phase est une mise en place d’un blocus économique efficace de la capitale Tripoli."

     

     

    Libye : les trois femmes qui ont décidé Obama à faire la guerre Par M Colomès

    Hillary Clinton décisive 

     

    Venue le 14 mars à Paris pour la réunion du G8, Hillary Clinton en a profité pour rencontrer discrètement, à son hôtel, Mahmoud Djibril, représentant officieux des rebelles à Kadhafi, puis l'émir du Qatar et quelques émissaires de pays arabes. Tous lui ont dit que le temps pressait pour éviter un coup de folie de Kadhafi, dont la population libyenne serait la victime et dont l'Occident porterait une nouvelle fois l'opprobre.

    Dans la nuit, elle a réussi à bousculer la pusillanimité d'Obama et demandé à l'ambassadeur Rice de présenter au Conseil de sécurité un texte plus contraignant et plus précis que celui sur la zone d'exclusion aérienne du territoire libyen qui était alors envisagé : un projet de résolution prévoyant des frappes aériennes pour protéger les civils. La petite histoire des guerres picrocholines des diplomates onusiens aura voulu que Susan Rice se fasse coiffer au poteau par une résolution franco-britannique demandant elle aussi "toutes mesures nécessaires" pour arrêter l'armée de Kadhafi. La venue à New York du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, prononçant le 16 mars au soir, devant le Conseil de sécurité, un discours aussi éloquent pour recommander l'action contre la Libye que celui que Dominique de Villepin avait adressé en février 2003 à la même assemblée pour s'opposer à la guerre contre l'Irak, permettra, comme le souhaitait évidemment Nicolas Sarkozy, de montrer que le dispositif contre la Libye, on le devait d'abord à la France, avant les États-Unis.

     

     

    On a espéré un scénario tel que celui en Tunisie ou en Egypte où l’armée avec sa puissance serait neutre et arbitrait. Il n’en est rien car c’est pratiquement une milice a disposition de Kadhafi qui a mis du temps a se décider à agir. Kadhafi est un intrigant et un combatant qui risque de s’acroher longtemps. Seule sa population pourra le décider a abandoner et ce ne sera pas une guérilla de plus qui le décidera.

    Oui il faut intervernir pour le mettre hors jeu. Cette intervention doit s’en tenir strictement à la résolution de l’ONU sans aucune présence militaire dans le pays ni aucune bavure quelqu’elle soit de civils. Seules des cibles stratégique militaires doivent être atteintes. La solution est d’isoler la capitale et la vider de ses substances et de ses pouvoirs pomitiques et économiques par un blocus de cette capitale la rendant non seulement inefficace mais aussi létargique et peu à peu invivable. Pour cela il faut impliquer les circuits économiques et pétrolier dans ce blocus dés maintement . C’est là qu’est le vérou démontrant l’impasse de la position catastrophique de Kadhafi pour le futur de Tripoli.

    C’est une intervention Humanitaire et non guerrière qu’il faut imposer.  Je ne vois pas Sarkozy en avoir la capacité.

     

     

     

     

     

     

       Tunisie  Egypte  Libye  ..........   

     

                               -->                   ?              !

      

     

     

     

    "La Libye de Kadhafi n'existe plus"    L'Express – 24/2/2011      

     Commentaire        lepetre - 25/02/2011 08:10:41

    C'est plus que "Moi ou le Chaos" c'est "Le Chaos et le bain de Sang". L'ONU se doit de préparer une intervention express humanitaire en espérant ne pas avoir le temps de la réaliser.

     

     

               Où on voit que c'est réglé en Libye

     

    La tribune des diplomates, "un tract politique"L'Express -Vidéo  ‎Le zapping des matinales23/02/2011    

    lepetre      Commentaire(1)

    La réponse officielle est est un déni de démocratie. C'est ce qui est devenu la marque de toute la chaine de nos représentant à l'étranger: Sarko, MAM, Boris qui sont incapables de répondre avec dignité.         Je pense que c'est sur ce plan qu'ils viennent de perdre toute crédibilité et qu'ils ont définitivement dévissé.

     

    Monde arabe : la révolte gagne du terrain   19/2/2011 Vidéo

    Mai 68  ?

                                   Voir l'Ambassadeur à Tunis aprés     c'est un grand espoir 

    B. Boillon présente ses excuses aux Tunisiens   Vidéo 20/2/2011 Peu après une manifestation à Paris et à Tunis réclamant son départ, le nouvel ambassadeur de France en Tunisie a présenté ce samedi ses "excuses" à la...

    Aprés  MAM  c'est son  subalterne qui s'y met.                     Le message de la France  

     

     

     

    Egypte : la leçon de réalisme de Barack Obama

    Les Échos - ‎16/2/2011‎

    Le jeu de quilles qui ébranle le monde arabe confirme l'ampleur des processus politiques en cours dans une région longtemps dépourvue de toute perspective autre que le déclin économique et l'autoritarisme politique. Le fait que ces processus aient été ...

     

    Le jeu de quilles qui ébranle le monde arabe confirme l'ampleur des processus politiques en cours dans une région longtemps dépourvue de toute perspective autre que le déclin économique et l'autoritarisme politique. Le fait que ces processus aient été initiés de l'intérieur et non de l'extérieur, qu'ils aient été portés par des revendications démocratiques et sociales et non religieuses, qu'ils aient pris comme cible les régimes au pouvoir et non les traditionnels boucs émissaires que sont dans cette région les Etats-Unis ou Israël, confère à cette séquence politique une indiscutable originalité, originalité que semblent confirmer les premières études faites sur la sociologie de la révolte égyptienne.

     

    Face à cette réalité inédite et inattendue, Barack Obama a non seulement démontré son immense talent politique mais apporté la preuve que, en matière de politique étrangère, le réalisme ne consistait ni à s'appuyer paresseusement sur les dirigeants en place ni à les renverser par la force, mais à accompagner politiquement les forces du changement dès lors que celles-ci étaient compatibles avec les intérêts américains, sans pour autant être pris en défaut d'ingérence. Au début de la crise, Obama laissa l'initiative à Mme Clinton qui, depuis son entrée en fonction, s'est montrée à la fois très professionnelle mais guère imaginative. Elle n'a pas réussi pendant cette crise à trouver le ton juste, probablement parce qu'elle était soumise à la forte influence de l'Arabie saoudite et d'Israël, farouches partisans du statu quo en Egypte. Certes, en réaliste averti, Obama a probablement cherché à garder plusieurs fers au feu tant que l'issue de la crise demeurait incertaine. Néanmoins, deux éléments ressortent de sa conduite pendant la crise. Il a tout entrepris pour donner un caractère public à son action en intervenant plus de trois fois en une semaine, ce qui est tout à fait exceptionnel. Comme s'il voulait montrer aux manifestants que les Etats-Unis étaient décidés cette fois à se placer du bon côté de l'histoire ; comme s'il voulait signifier aussi à M. Moubarak qu'il voulait prendre à témoin l'opinion publique internationale de ses engagements par crainte qu'il ne les respecte pas. De fait, à mesure que les manifestants s'enhardissaient, il a haussé le ton. La leçon qu'il a ainsi administrée est claire : dans le monde d'aujourd'hui, être réaliste ne consiste pas simplement à prendre le parti des pouvoirs en place mais à intégrer le jeu de toutes les forces sociales. Il sait que, sur le long terme, il serait suicidaire pour les Etats-Unis d'ignorer les revendications démocratiques arabes sous prétexte que les seules forces organisées seraient les islamistes, ou que leurs alliés saoudiens et israéliens sont rétifs à tout changement.

    Face à cet activisme intelligent, l'Europe a confirmé son insignifiance. Mais il serait trop facile d'accabler Mme Ashton. Tous les Etats membres se sont bousculés pour prendre part au naufrage. Tous ont rivalisé pour exiger la nécessité d'une transition politique rapide en Egypte, dès qu'Obama l'exigea. Ignorance, peur ou alignement routinier ? Probablement un mélange des trois.

     

    Malheureusement pendant cette crise, Nicolas Sarkozy ne s'est guère distingué par un positionnement judicieux ou original. A sa décharge, on peut dire qu'il absorbait encore le choc de l'épisode « touristique » de la crise tunisienne. Mais le contraste est saisissant entre l'hommage public de Barack Obama aux Egyptiens après le départ de M. Moubarak et le communiqué laconique de l'Elysée soulignant le courage de M. Moubarak, une appréciation pour le moins surprenante, lorsque l'on sait que seul le refus de l'armée de tirer contre la foule a permis d'éviter le bain de sang et rendre la position de M. Moubarak intenable.

    Tout cela confirme qu'il y a quelque chose de cassé dans notre politique arabe, une politique qui a eu d'ailleurs tendance, au cours de ces dernières décennies, à s'africaniser au mauvais sens du terme : importance excessive portée aux relations interpersonnelles avec toutes les dérives que nous connaissons, réduction de l'horizon politique de la diplomatie à la régulation de l'immigration et à la lutte contre le terrorisme, recherche de grands contrats auprès des pays solvables, splendide indifférence aux enjeux démocratiques. Jacques Chirac parvint à limiter les dégâts de cette politique par une indiscutable clairvoyance sur un certain nombre de dossiers (Irak, conflit israélo-palestinien). On peine, en toute objectivité, à trouver trace d'une démarche originale chez Nicolas Sarkozy. Le seul projet intéressant dont il a voulu être le porteur (l'Union pour la Méditerranée) a fait naufrage sur une mer réputée d'huile. Sans remise en cause critique, lucide et approfondie de ses lacunes découlant d'une vision trop classique du monde, notre politique étrangère court le risque d'un nouvel affaissement, surtout si le syndrome égyptien venait à se propager.

     

    Commentaire:  lepetre [16/02/2011 07:25] dit :

    Le défaut de notre président tient à sa nécessité d’affirmer des vérités toutes plates sans aucune vision générale et avec un besoin de s’affirmer et de s’imposer. Les seul messages qui semblent alors passer sont ceux de l’activisme sur du détail qui heurte. Il est alors a chaque fois débordé par les réactions et les réalités. Avoir la chance par tirage au sort d’être à la tête du G20 G8 en une période aussi cruciale et être autant incapable de définir et de regrouper des analyses et des objectifs est lacune fatale. De plus il apparaît de plus en plus évidant que le courant ne passe pas avec Obama qui véritablement surf sur la vague actuellement. 

     

     

     

     

    L'Egypte au centre du monde arabe avec Moubarak avait depuis perdu sa place et cette revolution est pour elle un grand espoir du retour de sa vitalité et de sa creativité.

     

     

    Le président égyptien quitte le pouvoir Clic->BFMTV 11/2/2011

     

    écrit le 11/02/2011 lepetre le 11/02/2011 à 20:11  Ce n’est ni lui ni le chaos Clic->cliquez ici

     

     

    Moi ou le chaos. L'Egypte suit encore la Tunisie... Ce n’est ni lui ni le Chaos….Il n’y a aucune diférence sur les aspirations et les motivations des peuples Tunisiens et Egyptiens qui se révoltent avec autant de force et de résolution. Ce qui est remarquable c’est leur non violence et leur sens des responsabilités. 

    Cette revolution comme Mai 68 est la révolution paisible de la jeunesse du monde arabe permettant une liberation basée sur les droits de l’homme.

    L'Egypte qui était au centre du monde arabe avant Moubarak avait depuis perdu sa place et cette revolution est pour elle un grand espoir du retour de sa vitalité et de sa creativité.

     

    Seul Obama a vu l’importance de ce mouvement qui aujourd’hui atteint toute sa puissance. Il est regrettable que la France ait été dépassée a ce point. Ses affaires étrangères faisait encore il y a 24 heures une nouvelle déclaration a contre courant. Une nouvelle démonstration de sa médiocrité.

     

     

     

    Pourquoi l'Egypte n'est peut-être pas la Tunisie   sur Le bloc-notes de Bernard Henri-Lévy

    Le Point - Publié le 03/02/2011 à 12:11   

    Bien sûr, il y a des points communs entre la révolution du jasmin en Tunisie et la révolte, aujourd'hui, de l'Egypte.

    Le despotisme de Moubarak au moins aussi abject que celui de Ben Ali.

    Le même mur de la peur qui tombe, les cent fleurs d'une liberté de parole tout aussi inédite et qui s'épanouissent un peu partout - ne disait-on pas, en Egypte, que le seul endroit où l'on avait le droit d'ouvrir la bouche, c'était chez le dentiste ?

    La beauté de l'insurrection ; sa dignité ; cette chaîne humaine, par exemple, qui s'est spontanément organisée pour protéger le musée du Caire après que des pillards s'y étaient introduits.

    La demande de démocratie ; depuis le temps que l'on nous serinait qu'il y a des peuples ontologiquement étrangers à la revendication démocratique et qui n'y ont pas droit ! eh bien, la preuve est faite que non ; et elle se fait, cette preuve, au Caire autant qu'à Tunis.

    Et je ne parle pas du malaise des grandes puissances, égal dans les deux cas : jusqu'à la Chine (qu'il faudra bien s'habituer à placer au premier rang des plus puissantes des grandes puissances) qui a bloqué le mot " Egypte " sur son réseau de micro-blogging Sina !

    Reste que les situations ne sont pas, pour autant, les mêmes et que les différences, n'en déplaise à la pensée toute faite, l'emportent sur les points communs.

    Moubarak, d'abord, n'est pas tout à fait Ben Ali et, despote pour despote, offrira une résistance plus coriace : en témoigne l'habileté diabolique avec laquelle il a, dès les premières heures du mouvement, retiré sa police, ouvert les portes de ses prisons et laissé la pègre déferler sur la capitale et terroriser les classes moyennes.

    Le régime de Ben Ali, ensuite, était un régime policier quand celui de Moubarak est une dictature militaire : or les régimes policiers, avec leurs réseaux de mouchards, d'agents doubles et de flics infiltrés, tiennent tant que les peuples ont peur et tombent quand ils se révoltent ; les dictatures militaires, révolte ou pas, tiennent tant que tient l'armée et ne s'effondrent que quand l'armée les lâche.

    L'armée égyptienne, justement, n'est pas l'armée tunisienne : elle fut l'accoucheuse du régime avec Nasser ; son pilier, sous Sadate ; elle est, aujourd'hui, au terme de trente années d'état d'exception, l'ossature, non seulement de l'Etat, mais d'une part de la société - l'imagine-t-on, cette armée, poussant Moubarak dans son avion aussi vite que cela se fit avec Ben Ali ?

    La démocratie s'apprend vite ; rien ni personne, je le répète, ne peut faire qu'une société soit condamnée à la non-démocratie ; sauf qu'il serait absurde de nier que la maturité du peuple tunisien, sa culture politique, son niveau d'alphabétisation ne se retrouvent, pour l'heure, ni dans les zones rurales de Haute-Egypte ni dans la mégalopole du Caire avec ses quartiers à l'abandon où, comme à Choubra, au nord, des millions d'habitants ont pour seul horizon les 2dollars par jour qui leur permettront de survivre jusqu'au lendemain.

    D'autant que pèse enfin sur l'Egypte une hypothèque qui pouvait, en Tunisie, être tenue pour négligeable et qui est celle de l'islamisme radical : que les Frères musulmans du Caire aient été, jusqu'ici, d'une extrême prudence, c'est certain ; mais non moins certain demeure leur poids politique (en 1987, la confrérie fut le moteur de l'Alliance islamique qui, malgré la fraude massive, remporta 60sièges au Parlement !) ; non moins certain est leur quadrillage des organisations sociales du pays (n'ont-ils pas, en mars 2005, conquis pas exemple la majorité des sièges dans le syndicat des avocats ?) ; certaine encore est leur présence, depuis le soir du 27, dans toutes les manifestations (comparez, sur les rares images qui nous arrivent à travers les réseaux sociaux, le nombre de voiles et de robes noires à leur quasi-absence à Tunis) ; et non négligeable, donc, est le risque de les voir ramasser la mise après la chute de Moubarak (avec la perspective d'une Egypte virant au fondamentalisme d'Etat et devenant au sunnisme ce que l'Iran est au chiisme...).

    Tout cela pour dire que les révoltés du Caire n'ont pas un ennemi mais deux : Moubarak et les Frères musulmans.

    Tout cela pour dire que ce n'est pas un événement qui advient sous nos yeux,mais deux : une révolution réussie à Tunis et une autre, au Caire, qui se cherche.

    Et tout cela pour souligner que, pour penser ces événements, pour les concevoir dans leur singularité et les aider à accoucher, surtout, de la meilleure part d'eux-mêmes, il faut se débarrasser des idées toutes faites : à commencer par celle d'une " révolution arabe " unique, émettant sur une longueur d'onde unique, et qu'il faudrait, de Tunis à Sanaa en passant par Alexandrie, saluer dans des termes identiques.

    La Révolution française, après tout, a connu sa phase démocratique, puis terroriste, puis thermidorienne - sans compter, avec le culte de l'Etre suprême, son moment théocratique. Et si c'était cela qui se produisait, mais à l'échelle, non d'un pays, mais d'un monde ? Et si le même monde pouvait être le théâtre, au même moment ou presque, de révolutions spontanément démocratiques (Tunis), immédiatement terroristes (Téhéran) ou possiblement théocratiques (une Egypte où l'on ne barrerait pas la route, tout de suite, aux Frères) ? Et si l'on osait, dans ce monde comme dans les autres, rêver de révolutions sautant leurs funestes étapes pour aller droit à un Thermidor heureux (aspiration, à l'heure où j'écris, des forces vives de la révolution en marche en Egypte) ? C'est une hypothèse. Mais qui a le mérite de dire pourquoi l'on se bat et contre qui.

     

     

      

    Egypte c'estpasfait et si Moubanak va sauter c'est l'armée 27/1/2011

                            Le changement est dans la rue seulement ?   1/2/2011

     

              Ca y est ?        1er pas     11/2/2011

    Egypte en direct: Hosni Moubarak a démissionné L'Express 

     

     L'Egypte ne serait pas la Tunisie, pourquoi...

    L'article 139 stipule que le président délègue tous ses pouvoirs au vice-président  pourquoi pas

     

    Moubarak le plus riche du monde? alors il saute !                                                      4/2/2011

     La rue, le rire et la révolution en             Tunisie               

            

    MAM 5/2/2011 encore Elle<-Clic   et Voir plus loin en marge    MAM        MAM dénonce des "mensonges", dit qu'elle ne démissionnera pas ...  nouvelObs.com 2 févr. 2011 ...   MAM aurait effectué un deuxième voyage en jet privé L'Express - ‎ ‎5/2/2011     

     

     

        C'est pas fait et si Moubarak va sauter c'est l'armée .. 

     

        

     La volonté de changement gronde aussi dans l'Egypte rurale   L'Express - 9/2/2011  

    En Egypte, la transition a commencé, par Robert Solé  

    Le Monde - ‎5/2/2011     Les journées « de tous les dangers » se succèdent en Egypte, sans se ressembler.    Vendredi 4 devait être celle du « départ » (de Hosni Moubarak). Il n'en a rien été, mais les opposants tiennent toujours tête au régime, après avoir pansé leurs blessures ... 

    On croise les doigts 4/2/2011 

    Moi ou le chaos. L'Egypte suit encore le Tunisie...

     

    écrit 3/2/2011 envoyé a Le Point  4/2/2011 Chronique de  Bernard-Henri Lévy

    Pourquoi l'Egypte n'est peut-être pas la Tunisie lepetre le

      

    Commentaire   lepetre le 04/02/2011 à 08:29  cliquez ici

      

    Depuis Mercredi l’armée a décidé et changé de position. Elle s’est rapprochée du Moi ou le chaos. On l’a vu dans le ciel du Caire par une démonstration de sa puissance : hélicoptères et avions de chasse à basse altitude. Elle a laissé passer des brigades de cavaliers pour charger les manifestants. Elle a laissé et cautionné une chasse aux journalistes étrangers par des services quasi officiels de censure pour les écarter de la place publique…. En bref comme en Tunisie pour essayer d’imposer Moi ou le chaos.

    On est encore dans une phase Tunisienne de l’épreuve du pouvoir a conserver. La phase suivante est le départ de ce pouvoir et là aussi j’allais dire les USA, car c’est Obama, qui intervient aussi contrairement à la France.

    La Tunisie n’est peut être pas l’Egypte par sa place stratégique, c’est vrai par son armée, mais l’Egypte est vraiment au centre de la vrai révolution de ce nouveau siècle ou le moi ou le chaos n’a pas sa place.

     

     

    Commentaire : lepetre le 04/02/2011 à 08:00

     Moi ou le chaos

    L'Égypte suit le même scénario que la Tunisie mais ce n’est pas encore fait et si c’est l’armée qui est le dernier soutien de Moubarak, c’est parce que c’est elle qui représentait déjà le pouvoir. Mais les aspirations et les motivations du peuple qui se révolte sont les mêmes et sont aussi fortes qu’en Tunisie.
    Ce qui change c’est l’existence d’un voisin colonialiste belliqueux et agressif, c’est l’existence d’un camp de réfugié inhumain avec une surpopulation déportée de trois générations de révoltés. Ce qui change c'est que c’est l’état le plus puissant impliqué depuis le début dans la guerre non seulement ethnique mais théocratique du proche orient, d’un autre temps, mais qui impose de disposer d'une structure militaire et d’une armée puissante. Ce qui change c’est que c’est un grand pays désertique surpeuplé, sans ressources, sans soutiens et qui a besoin de survivre.
    Il n’y a pas de solution raisonnable si ce ne sont les solutions utopiques portées par l’espérance et la créativité humaine. On n’est pas encore dans ce cas mais chacun veut y croire et sait qu'il n'y a pas d'autre solution. L'environnement de l’Egypte est par trop agressif pour permettre de développer ce genre de solution qui demande de l'abnégation, du temps de réflexion, d'explication et d'échanges et non d'affirmation et de préservation. Il ne reste alors que des réflexes instinctifs de protection de défiance qui ne peuvent que renforcer les solutions simplistes extrêmes qui rassurent au premier abord.
    Il ne reste alors que des solutions de forces. C'est un autre militaire qui s'imposera à travers l'armée, même si on en veut pas. Dommage.
    Et on vous dira qu'il faut être pragmatique et réaliste.
    Mais on veut y croire et c'est la solution au problème israelo-palestinien. C'est la seule manière de revenir aux droits de l'homme de chaque coté de ce conflit. C'est a l'Egypte de faire ce premier pas. Cela imposera le second à Israël. Obama sera alors en position de force pour lors de son second mandat trouver une solution.

     

     

     

    Commentaire :  lepetre le 04/02/2011 à 08:29

     Moi ou le chaos

    Depuis Mercredi l’armée a décidé et changé de position. Elle s’est rapprochée du Moi ou le chaos. On l’a vu dans le ciel du Caire par une démonstration de sa puissance : hélicoptères et avions de chasse à basse altitude. Elle a laissé passer des brigades de cavaliers pour charger les manifestants. Elle a laissé et cautionné une chasse aux journalistes étrangers par des services quasi officiels de censure pour les écarter de la place publique... En bref comme en Tunisie pour essayer d’imposer Moi ou le chaos.
    On est encore dans une phase tunisienne de l’épreuve du pouvoir a conserver. La phase suivante est le départ de ce pouvoir et là aussi j’allais dire les USA, car c’est Obama, qui intervient aussi contrairement à la France.
    La Tunisie n’est peut être pas l’Egypte par sa place stratégique, c’est vrai par son armée, mais l’Egypte est vraiment au centre de la vrai révolution de ce nouveau siècle ou le moi ou le chaos n’a pas sa place.

     

     

    J’avais aussi envoyé le commentaire suivant à ce texte qui n’a pas été acceté et que j’ai recyclé plus tard à l’express sur un autre article où il est passé.

     

     

     

    lepetre a commenté Egypte: le départ de Moubarak laisse l'armée en première ligne

     

    Commentaire (64) : lepetre - L’Express - 11/02/2011 20:13:41     

    Moi ou le chaos.

    L'Egypte suit encore le Tunisie... Ce n’est ni lui ni le Chaos….Il n’y a aucune différence sur les aspirations et les motivations des peuples Tunisiens et Egyptiens qui se révoltent avec autant de force et de résolution. Ce qui est remarquable c’est leur non violence et leur sens des responsabilités. Cette révolution comme Mai 68 est la révolution paisible de la jeunesse du monde arabe pour une nouvelle liberté basée sur les droits de l’homme. L'Egypte qui était au centre du monde arabe avant Moubarak avait depuis perdu sa place et cette révolution est pour elle un grand espoir du retour de sa vitalité et de sa créativité. Seul Obama a vu l’importance de ce mouvement qui aujourd’hui atteint toute sa puissance. Il est regrettable que la France ait été dépassée a ce point. Ses affaires étrangères faisait encore il y a 24 heures une nouvelle déclaration a contre courant. Une nouvelle démonstration de sa médiocrité.

     

     

     

     

    Hosni Moubarak renonce à briguer un nouveau mandat

    Reuters - ‎1/2/2011

    EN DIRECT. Appel à la grève générale ce lundi en Egypte        Egypte   

    Le Parisien - 31/1/2011  

    Egypte: "Le changement arrive"

    RTL Info - ‎‎31/1/2011  Le principal opposant Mohamed ElBaradei a promis le changement

    Israël redoute la montée en puissance des Frères musulmans

    Le Figaro - ‎31/1/2011Israël risque de perdre avec Hosni Moubarak son dernier «ami» dans la région

     

     

    29/1/2011    envoyé a Le Point  4/2/2011 Chronique de  Bernard-Henri Lévy

    Commentaire   lepetre le 04/02/2011 à 08:00 cliquez ici 

     

    L'Egypte suit le même scénario que la Tunisie mais ce n’est pas encore fait et si c’est l’armée qui est le dernier soutient de Moubarak c’est parce que c’est elle qui représentait déjà le pouvoir. Mais les aspirations et les motivations du peuple qui se révolte sont les mêmes et sont aussi fortes qu’en Tunisie.

    Ce qui change c’est l’existance d’un voisin colonialiste béliqueux et agressif, c’est l’exixtance d’un camp de réfugié inhumain avec une surpopulation déportée de trois générations de révoltés. Ce qui change c'est que c’est  l’état le plus puissant impliqué depuis le début dans la guerre non seulement ethnique mais théocratique du proche orient, d’un autre temps, mais qui impose de disposer d'une structure militaire et d’une armée puissante. Ce qui change c’est que c’est un grand pays désertique surpeuplé, sans ressources, sans soutiens et qui a besoin de survivre.

    Il n’y a pas de solution raisonable si ce ne sont les solutions utopiques portées par l’espérance et la créativité humaine. On n’est pas encore dans ce cas mais chacun veut y croire et sait qu'il ny a pas d'autre solution. L’environement de l’Egypte est par trop agressif pour permettre de développer ce genre de solution qui demande de l'abnégation, du temps de reflexion, d'explication et d'échanges et non d'affirmation et de préservation. Il ne reste alors que des reflexes instinctifs de protection de défiance qui ne peuvent que renforcer les solutions simplistes extrèmes qui rassurent au premier abord. 

    Il ne reste alors que des solutions de forces.  C'est un autre militaire qui s'imposera a travers l'armée,  même si on en veut pas. Dommage.

    Et on vous dira qu'il faut etre pragmatique et réaliste.

     

      

          Mais on veut y croire et c'est la solution au problème Israelo-Palestinien. C'est la seule manière de revenir aux droits de l'homme de chaque coté de ce conflit. C'est a l'Egypte  de faire ce premier pas.  Cela imposera le second a Israel.   Obama sera alors en position de force pour lors de  son second mandat trouver une solution. 

     

     

    C'est pas fait et si Moubarak va sauter c'est l'armée .. 

     

    A Voir            http://info.francetv.fr/ A2  27/1/2011 

    envoyé spécial  A2   "au cœur de la revolution tunisienne "

     

    C'est un reportage  exeptionnel  qui montre ce qui se passe à Kasserine avant et après le départ de Ben Ali. On y voit la véritable nature de cette révolution et l'immense espoir qu'elle porte en elle.

     

    Que la France est rabougrie et ses représentants sans envergure et même rikiki face au destin de l'homme qui se dénoue à proximité si ce n'est chez nous.

    Quand on voit notre réaction face à ce qui se passe en   Egypte   et comment les USA réagissent à ces événements on peut être fier ..... oui on y retrouve ce qui fait la fierté d'être un homme et de participer à son destin.  

     

     

    27 Janvier  

              Enfin en ordre de marche pour concrétiser cette révolution

     pleine d'espoir et de raison. Jusque la les restes du régime Ben Ali étaient trop en place pour que ca change vraiment. 

     

    Un énorme espoir s'ouvre sur une évolution inévitable du monde arabo-musulman et quels sont les discours et les signaux envoyés par l'état français pour encourager et soutenir cette évolution ? On reste en sourdine après avoir soutenu ce régime ? 

     

    MAM 

    MAM fait part de sa "vive préoccupation" Le Monde – 28/1/2011

     Seul Communiqué des affaires étrangères avant le départ de Moubarak.

    "La France exprime sa vive préoccupation face aux manifestations qui secouent l’Égypte depuis quelques jours et qui ont connu une nouvelle vigueur ce vendredi. Elle déplore les victimes et appelle à la retenue.

    Seul le dialogue entre toutes les parties est de nature à permettre une évolution significative et positive de la situation afin de prendre en compte les aspirations à davantage de liberté et de démocratie qui s’expriment. Il appartient aux autorités égyptiennes de trouver les moyens adaptés de les satisfaire.

    La France, amie de l’Égypte et des Égyptiens, appelle à l’apaisement et à la responsabilité de tous."

     

    MAM dégages tu nous fait honte !  Et, nos représentants chefs de l'état et du gouvernement aphones c'est un tout petit f devant la France. 

    Pas de quoi être fiers

     

     

    Mardi 25 Janvier début des manif Le Caire

     

     

    Tunisie. Les principaux ministres de l'ère Ben Ali remplacés 27/1/2011

     

                                      c'est un grand espoir

     

    Tunisie. Des manifestants réclament le départ du nouvel ambassadeur de France

    http://www.facebook.com/video/video.php?v=1716506964862&oid  et l’interview concernée

    Il semble de plus que l'ambassadeur n'ai pas été acrédité...18/2/2011 Trop novice ?

     

       2011 Spécial Tunisie  La rue, le rire et la révolution 26 Janvier

     

    Ali Baba est parti mais pas les 40 voleurs!

    Hier, je suis allé chez le coiffeur pour me faire «leïler» les cheveux.

    J’ai voulu «trabelsier» 
le coiffeur, mais il s’est «tunisié», alors
je me suis «bénalisé ».

    En 1987, Ben Ali a fait un coup d’État contre Habib Bourguiba.

    En 2011, c’est (l’avenue – NDLR) Habib-Bourguiba qui lui rend 
la monnaie.

    Ben Ali nous avait promis 300 000 emplois.

    Il nous a offert 10 millions de postes… 
de gardiens de quartier.

    L’Iran en a rêvé, la Tunisie l’a fait.

    Ben Ali a créé une banque de solidarité…

    Il s’est enfui avec la banque mais il a laissé
la solidarité ?

    Avant, en Tunisie, on avait 10 millions 
de commentateurs sportifs,

    maintenant on 
a 10 millions de commentateurs politiques.

    Offre d’emploi n° 140111 : on cherche un nouveau président pour la Tunisie.

    Expérience : débutant accepté. Type de contrat : CDD. Qualités requises : orphelin, fils unique, stérile, et surtout chauve pour qu’il ne fréquente pas les salons 
de coiffure.

    (La famille de l’épouse du président déchu, Leïla Trabelsi, une ancienne coiffeuse, a mis la Tunisie en coupe réglée – NDLR).

    Après l’ivresse du changement, Tunis se réveille avec une gueule de bois nationale !

    La démocratie, c’est comme l’alcool, ça se consomme avec modération…

    Mais en tant que peuple alcoolique, on a vite fait d’ingurgiter toute la bouteille cul sec. Résultat : le pays sombre dans un coma démocratique.

    On avait un président tous les vingt-trois ans, maintenant on en a un tous les jours.

    (Du 14 au 16 janvier : Ben Ali, l’actuel premier ministre de transition Mohamed Ghannouchi, puis l’ancien président du Parlement et actuel président par intérim Foued Mbazâa – NDLR.)

    Tant que nous sommes chauds, rendez-vous demain à Tripoli vers 9 heures. On fait tomber Kadhafi vers 9 h 30, maximum 10 heures, 
puis on rentre continuer notre révolution.

    Urgent : en se réveillant ce matin, le roi d’Arabie saoudite a découvert qu’il lui manquait 
de l’argent.

    Ben Ali appelle le président égyptien Hosni Moubarak depuis l’avion à bord duquel il fuit 
la Tunisie : « Allô, Hosni ? Regarde ce qu’ils m’ont fait. Tu peux m’héberger cette nuit ? » Moubarak répond : «Bien sûr que non, tu es cinglé ? Regarde dans quel pétrin tu nous as tous mis ! Va en Arabie saoudite et dis-leur que je pourrais bien faire 
un pèlerinage anticipé cette année. »

     

    Les policiers tunisiens aussi descendent dans la rue          Le Figaro -  ‎22/01/201  Crédits photo : Christophe Ena/AP Après leurs responsabilités dans la sanglante répression de la «révolution du jasmin» ( et pour 200€ ),   ils manifestent désormais aux côtés du peuple. ... Confiance dans la foule ? 

                                         

     

    Commentaire (59)  Le 22/01/2011 à 16:51 par lepetre001 C'est ca la vrai révolution.

    Reste a la transposer dans les institutions et le nouveau régime. Ce n'est pas aux puissants d'imposer mais a chacun de faire ce qu'il faut.

     

     

    Tunisie : le président promet «une rupture totale avec le passé»

     Le Parisien -‎19/01/2011    Dans sa première allocution publique, le président tunisien par intérim, Foued Mebazaa, s'est engagé mercredi soir à une «rupture totale avec le passé» pour que se réalisent les aspirations de la «révolution de la dignité et de la liberté»....             

    Enfin on y arrive.

      

    Tunisie : des atouts économiques, un défi social  

    Emmanuel Kessler -          

    Les défis économiques de la Tunisie. Selon le ministre de l’Intérieur tunisien, la révolte qui a provoqué la chute du président tunisien Ben Ali et les violences de ces derniers jours, ont fait perdre 1 milliard et demi d’euros à l’économie du pays, à cause de la paralysie de toutes les activités. Est-ce que la situation risque vraiment d’affaiblir l’économie tunisienne ?

     

    Version audio : le tourisme représente 20% des recettes de la Tunisie...  (2'46")

     

     


    Vous parlez de risque, c’est peut-être au contraire une chance… Car au-delà des pertes de ces derniers jours, le pays est désormais débarrassé de l’emprise du clan Ben Ali, qui captait pour lui une partie des richesses du pays, prélevant de l’argent dans tous les secteurs de l’économie, des petits restaurants aux grandes banques. Selon la Banque mondiale, sans cette emprise familiale et la corruption qui s’est installée dans le pays, le taux de croissance de la Tunisie, aujourd’hui de 4% par an, pourrait même atteindre 6 à 7%,, autant que l’Inde. Autrement dit, la Tunisie est à ranger dans la catégorie des pays émergents, plus que dans celle des pays pauvres. En développement. Avec le tourisme, qui rapporte 20% des recettes du pays. Les touristes sont pour l’instant rentrés chez eux mais les infrastructures ont été épargnées. Il y a une base industrielle avec le textile et l’habillement, de la sous traitante automobile, des services avec le développement des centres d’appels. Des secteurs porteurs pour près de 1 500 entreprises française. Le problème, c’est que tout cela n’a profité qu’à une partie des Tunisiens.

    Le problème de la Tunisie est donc surtout un problème social…

    D’une certaine manière le régime tunisien a fini par creuser sa propre tombe. Tout en privant les Tunisiens de libertés, il a énormément misé sur l’Education à pour laquelle des moyens considérables ont été mobilisés. Et en même temps, l’économie est restée dominée par des secteurs qui emploient de la main-d’œuvre peu qualifiée. Résultat : une explosion du chômage chez les jeunes – les trois quart des chômeurs ont moins de 30 ans – et en particulier chez les jeunes diplômés. Et surtout le sentiment de frustration d’une population instruite, éduquée, mais avec pour perspective soit le chômage, soit des emplois sous-payés ou sous-qualifiés. Le miracle tunisien s’est transformé en impasse sociale. Le Tunisie doit aujourd’hui retrouver un Etat de droit mais aussi inventer un nouveau modèle pour profiter de ses atouts.

     

     

    EN DIRECT. Des tirs nourris entendus à Tunis l'anarchie préméditée  Le Parisien – 16/1/2011

    En Tunisie, au surlendemain du départ de l'ex-président Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite, les nouveaux dirigeants tentent de reprendre le contrôle de la situation, tandis que les habitants s'organisent en comité de défense pour éviter les pillages.

    Les consultations sur les réformes politiques à mener ont démarré samedi. Des élections devront être organisées dans les deux mois. Retrouvez le film des événements dans le pays.

    17 heures : l'ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l'Unesco, Mezri Haddad accuse Ben Ali d'avoir «prémédité l'anarchie avant son départ». «Il a donné des armes et beaucoup d'argent à sa garde rapprochée et à ses fidèles afin qu'ils provoquent la guerre civile». Ce plan criminel et machiavélique n'avait qu'un seul objectif: reprendre le pouvoir», poursuit-il accusant Ben Ali de «de faire passer ses crimes actuels pour des crimes commis par les islamistes et l'opposition de gauche». Plusieurs témoignages ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours, notamment à Tunis et sa banlieue, à des membres de l'appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour.

     

    Après la «Révolution de jasmin», la Tunisie tente de s'organiser ... pour éviter le chaos      Le Progrès - ‎16/1/2011 

    Pillages, violences, manque de vivres, centre-ville de Tunis bouclé, hélicoptères survolant la capitale... Après la fuite de l'ancien président Ben Ali vendredi, les nouveaux dirigeants tunisiens ont tenté hier de reprendre le contrôle de la situation ...

     

    Ce qui n’est pas dit et cette omission n’est pas innocente …. c’est que le pouvoir est toujours aux main de la caste Ben Ali et dans les organes du pouvoir et dans la rue par les milices de Ben Ali.

     

    C’est ca le chaos.

     

    AFP-16h25 - Tabassages dans la rue - "J'ai vu des gangs qui fracassaient des portes pour faire sortir des personnes et les tabasser dans la rue. Ils étaient constitués de policiers en civil et en uniforme et d'individus non identifiés armés de chaînes métalliques, de barres de fer et de gourdins", raconte un diplomate français, sorti avant l'aube dans Tunis.

     

    Ceci est rapporté par l’agence AFP et reconnu par tous.

    Par contre on soutient que le chaos est le fait de cette révolution d’hommes révoltés et qui s’immolent par le feu et les larmes.

    On oublie que le chaos est le fait des exactions du régime de Ben Ali, que la révolution en est la conséquence directe, que la fuite devant les responsabilités est celle de Ban Ali, que le pouvoir actuel est celui du parti de Ben Ali, que la police est celle de la répression et de la collusion avec ce pouvoir et de la trouille des gangs et des tortionnaires qui ne peuvent affronter leur culpabilité,…

    Et en face de tout cela on a affaire à des gens raisonnables qui après s’être fait massacrés en portant des cris, des pancartes justifiées et peut être quelques batons ou pierres mais aucune arme.

     

    Alors pas bravo ?

     

      

    Tunisie: Ben Ali définitivement écarté, le président du Parlement assume l'intérim  

    AFP - 15/01/2011 

    Zine El Abidine Ben Ali a été définitivement écarté samedi du pouvoir en Tunisie où le Conseil constitutionnel a déclaré la vacance du pouvoir et nommé le président du Parlement au poste de président par intérim, comme le prévoit la Constitution

     

    Ca y est  l'armée a fait son choix et c'est on l'espère le bon.

     Les jeux sont fait 

     

     

     

    La diplomatie française a défendu jusqu'au bout le régime tunisien ... 

    Le Monde.fr15/1/2011 ...La diplomatie française aura donné l'impression d'appuyer jusqu'au bout le régime du président tunisien, Ben Ali, apparaissant dépassée par les événements ...

     

    Barack Obama salue le "courage" des Tunisiens

    Le président américain, Barack Obama, a salué dans un communiqué, vendredi 14 janvier, le "courage et la dignité" du peuple tunisien, après la fuite du président Zine El-Abidine Ben Ali. "Nous nous souviendrons longtemps des images du peuple tunisien cherchant à faire entendre sa voix", a-t-il affirmé,

     

     Actualités correspondant à des partisans de ben ali impliques dans les ...

    AFP – 15/1/2011 

    TUNIS — Des partisans du président en fuite Zine El Abidine Ben Ali sont impliqués dans les attaques et les exactions contre la population à Tunis, ...

     

     

    Calme plat à Tunis après une nuit d'angoisse et de pillages

    Le Progrès - 15/1/2011   au matin

     Des policiers et partisans de Ben Ali seraient impliqués dans des attaques et exactions contre la population à Tunis Plusieurs quartiers de la proche ...

     

     

     

    Vendredi 14 Janvier Ben Ali fuit en Arabie

    Lâché par Paris, Ben Ali accueilli à Jeddah 

    La contestation se répand, Ben Ali fait des concessions 

    Le Point - 14/1/2011         "Je vous ai compris" ? ...espérons

     

    Tunisie: le goût amer de la Révolution de jasmin

     L'Express -14/1/2011. REUTERS/Stringer

      Le président Ben Ali a annoncé jeudi son départ en 2014, l'arrêt des tirs sur les manifestants et la levée de la censure sur Internet.  

    Historien du Maghreb et enseignant à l'université Paris-I, Pierre Vermeren dresse un premier bilan de la Révolution de jasmin en Tunisie. Une victoire démocratique, une vraie, pour la "rue arabe".

    Après un mois de contestation courageuse au prix de dizaines de morts, voire davantage, les Tunisiens entrevoient la fin d'un régime honni: jeudi soir, le président Ben Ali a annoncé son départ en 2014, l'arrêt des tirs sur les manifestants et la levée de la censure sur Internet.
     
     

    La France dans l'embarras face aux troubles en Tunisie et en Algérie

    Le Point.fr - 07/01/2011

    Pas d'appel à la libération de blogueurs en Tunisie, pas ou peu de réactions face aux émeutes qui secouent l'Algérie... La France, souvent prompte à appeler selon les experts, le chômage qui frappe en particulier les jeunes diplômés est l'une des causes de la crise qui frappe la Tunisie et l'Algérie. Lors ...

     

     MAM

    TUNISIE - Alliot-Marie : "On ne doit pas s'ériger en donneurs de ...

    Le Point – 11/1/2011     Michèle Alliot-Marie propose à l'Algérie et à la Tunisie de partager le "savoir-faire" français en matière de sécurité. 

    Marie a aussi suggéré que "le savoir faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type". "C'est la raison pour laquelle nous proposons effectivement aux deux pays de permettre dans le cadre de nos coopérations d'agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité."

     

    Les syndicats français solidaires des manifestants en Tunisie nouvelobs.com 13/1/2011 ‎ PARIS (AP) —

    L'intersyndicale CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA et Solidaires dénonce la "politique répressive du gouvernement tunisien", et appelle "les autorités françaises et européennes à exiger la libération et l'amnistie des prisonniers et des condamnés ...

      

     

    Pour comprendre ce qui se passe en Tunisie je remercie Carole de me signaler les deux sources suivantes dont    Abdelaziz Belkhodja

      

    http://www.liberation.fr/tunisie-soulevement-2011,99999

      

     

     LA VÉRITABLE NATURE DU RÉGIME

    DE BEN ALI

     

    by Abdelaziz Belkhodja on Wednesday, January 12, 2011

     

    L’immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi a déclenché en Tunisie une révolte sans précédent. L’immolation n’est pas un suicide, il s’agit d’un acte de courage destiné à montrer à la foule le rejet absolu des pratiques d’un pouvoir qui vous empêche littéralement de vivre et c’est bien la raison pour laquelle le peuple a décidé une fois pour toutes d’en finir avec la dictature.

    Ce document est destiné à informer le lecteur de la véritable nature du régime mis en place par Ben Ali, un homme qui a distribué à son entourage immédiat les ressources du pays et qui joue le rôle d’arbitre entre les différents détenteurs des richesses, retirant aux uns et donnant aux autres dans une valse des allégeances qui l’a complètement éloigné des réalités de la Tunisie.

    Cette logique du pouvoir a entraîné une si grave déliquescence des valeurs que la société dérive rapidement et sûrement vers la décadence ou alors l’intégrisme religieux, considéré comme le dernier refuge de la dignité.

    Outre les mouvements de foule spontanés comme les révoltes de Redeyef en 2009 et de Sidi Bouzid qui se sont étendues à toute la république et où les slogans scandés par la foule sont dirigés contre la corruption de la famille de Ben Ali, une multitude d’écrits et d’articles ont condamné depuis 1988 les dérives du régime, qu’elles soient politiques ou financières.

    Concernant les dérives politiques, il suffit de lire la déclaration du 7 novembre 1987 pour être convaincu de l’absence totale de volonté politique et cette absence est confirmée par le fait que Ben Ali accepte et couvre les pratiques mafieuses de son entourage immédiat, et ce, au vu et au su de tout le monde et avec la complicité de plusieurs membres de tous les corps de l’État.

    Le dossier que nous présentons cible les opérations réalisées par l’entourage immédiat de Ben Ali. La liste n’est évidemment pas complète car quelques proches du pouvoir opèrent par l’intermédiaire de prête-noms et le suivi des opérations devient plus difficile.

    Bien que l’ensemble des secteurs de l’économie du pays ait été touché par la rapacité des proches de Ben Ali, ce sont évidement les gros marchés et les meilleures entreprises du pays qui ont été visées en premier. Ainsi, les privatisations ont toutes été opérées dans l’illégalité totale et en contradiction flagrante avec la loi et les règlements.

    La première grande victime de ces opérations est l’État tunisien, un État qui a été complètement vidé de sa substance par Ben Ali et son entourage, et ce, pour s’assurer de sa main-mise sur le pays en éliminant toute voix discordante et en allant jusqu’à créer de toutes pièces une opposition fantoche.

    Le Comité de Salut Public

    Concernant les « affaires » qui sont devenues la principale activité de Ben Ali et de son entourage, nous vous présentons ci-dessous une première liste des richesses accumulées par Ben Ali et ses proches, et ce, avec une arrogance qui nous éclaire sur la mentalité de ces individus qui n’ont aucune conscience politique, qui sont convaincus que la Tunisie leur appartient et qui se substituent à l’État.

    Comme nous le verrons ci-dessous, le poids de Ben Ali et de ses proches dans l’économie du pays est de plus en plus important, ce qui fait que le jeu économique en est lourdement affecté.

    Le vérouillage de l’économie empêche tout investissement et toute évolution dans les secteurs clés, ce qui entraîne un nivellement de l’économie par le bas. En clair, la gestion opaque de l’économie et la phagocytation des instruments économiques entraînent le pays vers un désastre sans précédent dans l’histoire de la Tunisie, surtout que la dénonciation de cet état de fait est impossible à cause du verrouillage total de l’information et du blocage - organisé par Abdelwahab Abdallah - de toute émergence d’une société civile.

    Cette dynamique concourt très rapidement à la désintégration de la société tunisienne et à l’émergence des extrêmes.

    LE SECTEUR BANCAIRE

    Le clan Ben Ali a commencé son enrichissement par l’entremise des crédits sans garanties accordés par les banques nationales de développement. Ces pratiques, poussées à l’extrême, ont mis à mal ces institutions. Alors, pour avoir les coudées franches, le clan a décidé de s’approprier des institutions financières.

     

            (Sauter à la fin de l'article aprés l'énumération du pillage.)

     

    LA PRISE DE CONTRÔLE DE LA BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE.

    La prise de contrôle de la BIAT a été opérée d’une façon complètement opaque par une famille proche du pouvoir. Les frères Mabrouk ont opéré une prise de contrôle musclée de ladite banque, l’un des fleurons du secteur bancaire tunisien. La famille Mabrouk, qui était déjà fortunée sous l’ancien régime, et même avant l’Indépendance, s’est toujours assuré des liens privilégiés avec le pouvoir en place. Elle possède aujourd’hui un empire commercial et financier qui a été bâti, depuis l’union avec les Ben Ali, sur des passe-droits et des coups de pouce «venus d’en haut».

    LA PRISE DE CONTRÔLE DE LA BANQUE DE TUNISIE

    La Banque de Tunisie, l’une des plus anciennes institutions bancaires du pays, connue pour son professionnalisme et son excellente gestion, est tombée dans l’escarcelle de Monsieur Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali. La prise de contrôle de la banque a été faite d’une façon qui s’apparente à un véritable hold-up. Plusieurs grands actionnaires ont été mis devant le fait accompli et la direction de la banque a été accordée à Mme Abdallah, femme de Abdelwahab Abdallah, qui, avec Abdelaziz Ben Dhia, est l’un des deux piliers du régime, et qui est, comme nous le verrons plus loin, l’homme qui a bloqué toute émergence d’une société civile en Tunisie.

    DEUX NOUVELLES BANQUES

    Alors que la Banque Mondiale et le FMI dénoncent dans leurs rapports envoyés aux autorités tunisiennes le «surbanking» du pays (trop de banques par rapport aux besoins de l’économie) et évoquent la nécessité d’opérer des concentrations et des fusions des institutions bancaires, le gouvernement, par l’intermédiaire du gouverneur de la banque centrale, délivre deux licences de banque à deux gendres du président, la Banque Zitouna pour M. Matri et la MEDIOBANCA pour M. Slim Zarrouk.

    la privatisation de la banque du sud

    Il ne s’agit pas ici de la prise de contrôle d’une banque, mais d’un délit d’initié qui a privé l’Etat d’un revenu considérable au profit de la famille. Il faut rappeler que la vente de la Banque du Sud au groupe hispano-marocain ATTIJARI BANK s’est faite à travers un délit d’initié coopté par l’État: Sakhr el Matri, gendre de Ben Ali a acheté à bas prix une part des actions de la Banque du Sud et les a revendues, avec une grosse plus value, au moment de l’OPA lancée par le groupe hispano-marocain.

    Commision de contrôle des transferts a la banque centrale

    D’énormes abus ont été constatés en matière de transfert d’argent à l’étranger, des mouvements de fond de plusieurs centaines de milliards sont effectués en totale contradiction avec la loi tunisienne des transferts de devise.

    Une commission d’enquête doit être organisée pour arrêter ce fléau de fuite de devises dont bénéficient Ben Ali et ses proches.

    Le secteur des transports

    la société ennakl :

    Volkswagen - audi - porsche - seat - KIA

    La société nationale Ennakl a été quasiment offerte au gendre de Ben Ali, Sakhr el Matri, qui sans aucun apport personnel, par l’intermédiaire de crédits accordés (sans aucune garantie) par la BNA, s’est retrouvé à la tête de cette entreprise. Aux dernières nouvelles, le chèque de 17 millions de dinars déposé par Sakhr el Matri en garantie au ministère des Finances n’aurait pas été versé à ce jour.

    Il faut également mentionner le fait que selon les experts, la valeur réelle de l’entreprise serait au minimum de 300% supérieure à la valeur de la transaction.

    Dès la prise de contrôle de cette société par M. Matri, les licences d’importation de véhicules, qui étaient accordées au compte-gouttes selon les besoins du pays, ont été données à tour de bras et on en est même arrivés à importer des Porsche qui coûtent un peu moins de 500 mille dinars ! Ce qui constitue une absurdité absolue dans un pays comme la Tunisie.

    Concernant KIA, des industriels coréens sont venus pour monter en Tunisie une industrie de fabrication de pièces détachées, et encore une fois, c’est un proche de Ben Ali, Sakhr el Matri, qui s’est approprié la licence d’importation et de distribution des véhicules.

    LA SOCIÉTÉ LE MOTEUR

    mercedes - fiat...

    La Société LE MOTEUR, l’un des fleurons de l’État, propriétaire des «cartes» MERCEDES et FIAT, entre autres, a été privatisée dans des conditions très obscures au bénéfice de Cyrine Ben Ali et de son époux Marouane Mabrouk.

    La décision de privatisation a été suivie par la mise à l’écart du Secrétaire d’État a la privatisation à cause du fait qu’il ait défendu un prix de cession beaucoup plus élevé.

    Peugeot

    En décembre 2008, la fille cadette de Ben Ali a été promise à un jeune garçon de la famille Ben Gaied. Le jeune homme a alors été immédiatement coopté comme P.D.-G. de la Société STAFIM PEUGEOT, dont les actions ont été achetées au rabais, sinon au nominal, auprès de la BIAT, banque du groupe Mabrouk, allié à Ben Ali.

    FORD - range rover - jaguar - hyunday - man

    La privatisation à très bas prix de la société étatique qui détenait la licence Ford a été réalisée par Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali.

    Ils ont réussi à imposer à tout le secteur public l’achat de leurs véhicules.

    Plusieurs « cartes » de marques leurs sont attribuées, comme Range Rover, Jaguar et Hyundai, sans compter l’assemblage des véhicules MAN.

    Les seules taxes qui baissent sont celles des voitures!

    Le marché automobile étant trusté par les familles proches de Ben Ali, les seules taxes qui baissent sont celles des voitures.

    Ces baisses des taxes ne concernent pas seulement les voitures populaires, mais aussi des voitures de luxe dont le montant dépasse parfois le prix d’une usine.

    TUNISAIR

    La compagnie Tunisair, fleuron historique de l’aérien tunisien, a subi sous l’ère Ben Ali un harcèlement sans précédent de la part de la famille.

    La Présidence de la République, comme si elle n’avait pas d’autres chats à fouetter, s’est immiscée dans toutes les décisions de la Compagnie, et ce, de la désignation des hôtesses à l’achat d’avions, principalement depuis l’arrivée à la tête de la Compagnie du tristement célèbre Rafaa Dekhil qui s’est donné corps et âme à la famille.

    Parmi les scandales, deux sont d’une dimension légendaire. L’un concerne l’achat par la compagnie, pour le compte de la Présidence, d’un Boeing 737/600 comportant salons, chambres à coucher, bureaux (on se demande pourquoi).

    Nonobstant le fait que ces achats pèsent très lourd sur les comptes de la compagnie, on se demande pourquoi Ben Ali a besoin d’un luxe pareil alors que, depuis l’Indépendance, un simple réaménagement des avions existants était suffisant pour les voyages officiels.

    Si M. Ben Ali avait développé une diplomatie active, cet achat surdimensionné par rapport à la taille du pays aurait pu à la limite se justifier, mais la politique internationale de la Tunisie s’est complètement désintégrée durant le règne de Ben Ali qui n’est plus reçu que par des dictateurs ou, au meilleur des cas, des présidents honorifiques.

    Or, cet avion gouvernemental sert surtout pour les voyages privés de la famille qui part régulièrement calmer son avidité au Boulevard St Honoré et va frimer aux frais de l’État à St Tropez ou ailleurs.

    Comme si cela ne suffisait pas, voici que Ben Ali décide de faire acheter par Tunisair un nouvel avion, un A340 qui coûte, au prix catalogue d’Airbus, 280 millions d’euros ; auxquels il faut ajouter les frais de réaménagement qui font que cet avion coûtera, à sa livraison, à peu prés 600 milliards. De quoi relancer le développement de plusieurs régions du pays et donner du travail à des dizaines de milliers de chômeurs.

    Pour comparaison, l’achat par le gouvernement français d’un A320 usagé a provoqué un tollé général en France. Or, l’avion de M. Ben Ali coûtera le prix de 8 (huit) A320, et ce, pour un pays dont le PIB est des centaines de fois inférieur à celui de la France.

    Il faut également ajouter qu’à la suite de cet achat noyé dans une grosse commande de Tunisair, messieurs Sakhr el Matri et Belhassen Trabelsi ont acheté deux avions privés.

    carthago airlines & nouvelair

    Concernant les licences accordées aux compagnies aériennes :

    Licence accordée à Slim Chiboub et Aziz Miled pour Nouvelair.

    Licence accordée à Belhassen Trabelsi pour Carthago-airlines et fusion de Carthago et de Nouvelair après la disgrâce de Slim Chiboub.

    LA GESTION DES SERVICES DE L’AEROPORT DE TUNIS

    La concession du premier opérateur privé pour la gestion de la logistique des services de l’OPAT a été accordée dans une opacité totale à la société MAS. Encore une fois, c’est un gendre de Ben Ali, M. Slim Zarrouk, qui en est le bénéficiaire. Dans quelles conditions financières et pourquoi lui?

    Appel d’offreS pour la privatisation des free-shops

    La société qui a été retenue pour l’attribution de la licence des Free-Shops est la Sté Weitnauer qui était chapeautée par Sofiene Ben Ali et Abderahmane Tlili. Ce dernier a ensuite été mis hors-circuit.Il est, depuis, traité comme un prisonnier de Guantanamo. Son fils a été interdit de sortie du terrtoire durant 5 ans. Et depuis 3 ans il est en exil.fait Son autre fils a vu son père 1 seule fois durant 15 mn en 8 ans. La mère s'est suicidée suite aux provocations des sbires de Ben Ali.

    La Compagnie Tunisienne de Navigation

    La CTN, compagnie de navigation historique, qui a joué depuis l’Indépendance un rôle exceptionnel dans l’économie du pays, est aussi visée par les proches de Ben Ali, surtout depuis que le jeune Sakhr el Matri a ouvert son village pour croisiéristes.

    Avant la privatisation prévue de la CTN, la compagnie a reçu l’ordre de commander à coup de centaines de milliards de nouveaux navires qui ne seront livrés qu’une fois la CTN privatisée, et ce, pour le bénéfice des futurs preneurs qui sont déjà choisis par le pouvoir.

    Imed trabelsi et la CTN

    Imed Trabelsi, connu pour ses frasques dont le vol et recel de yachts et une multitude d’opérations douteuses, a également créé à lui tout seul une nouvelle ligne pour la CTN reliant Sfax à Tripoli. Il a laissé une ardoise de plusieurs centaines de milliers de dinars à la CTN.

    téléphonie

    tunisiana

    L’État tunisien se fait voler des centaines de millions de dinars par les «Premières Dames» de Tunisie et de Palestine.

    Pourquoi la deuxième concession de téléphonie mobile a-t-elle été accordée à El Sawiress, un ami de Mme Arafat? Parce que Mme Arafat a demandé à son amie, Mme Ben Ali d’intercéder en sa faveur contre une somme faramineuse.

    Encore une fois, dans cette affaire, c’est l’État tunisien qui s’est fait voler une somme d’à peu près 400 millions de dinars.

    L’ouverture des offres pour la licence de téléphonie mobile a révélé que VIVENDI était le mieux placé pour l’emporter. Mais pour leur propre intérêt, les proches de M. Ben Ali ont averti ORASCOM pour qu’il fasse une contre-offre supérieure à celle de VIVENDI.

    Six mois après avoir obtenu la licence, ORASCOM n’avait toujours pas réglé le gouvernement tunisien. Après plusieurs menaces du ministère des Télécoms pour annuler la transaction, les proches de Ben Ali et à leur tête Mongi Safra ont concocté une solution miracle qui restera dans les annales de l’histoire des détournements de biens public de la planète : un groupe de financiers s’est réuni pour accorder à Orascom un crédit avec un pool bancaire 100% tunisien. Et la licence, accordée à une société étrangère, a donc fini par être payée avec un chèque en dinars tunisiens ! Ce sont donc les banques tunisiennes qui ont offert Tunisiana à Orascom!

    Cette affaire a provoqué des remous jusqu’à la Banque Mondiale qui, constatant ces irrégularités flagrantes, a décidé d’annuler un crédit bancaire à long terme de 250 millions de dollars au bénéfice de la Tunisie. Cette institution financière internationale qui depuis l’Indépendance a toujours soutenu le développement de la Tunisie, se méfie désormais de toute opération concernant notre pays.

    L’affaire TUNISIANA n’est qu’un épisode des frasques des deux «Premières Dames» qui ont également défrayé la chronique par la création de l’ISC.

    L’AFFAIRE WATANIA-QTEL / SAKHR EL MATRI

    La téléphonie mobile étant une activité délicate pour la sécurité du pays, la Tunisie n’a pas manqué, comme cela se fait partout ailleurs, de conditionner la vente de parts des entreprises de téléphonie à approbation préalable.

    Watania-Qtel, propriétaire de 50% de Tunisiana, a décidé d’acquérir les 50% restants. Or, pour obtenir l’aval du gouvernement tunisien, Watania Qtel a« offert »à Skhar el Matri 25 % de l’affaire en contrepartie de l’aval du gouvernement et de la promesse d’obtention d’une licence 3G.

    Tout le montage financier dont on parle dans les médias tunisiens est pur mensonge, nous publierons ultérieurement les documents prouvant la malversation.

    ORANGE

    Les opérations se suivent et se ressemblent, la licence du troisième opérateur téléphonique a été accordée à la fille du président, Cyrine Ben Ali, qui est également, à travers Planet Tunisie, le principal fournisseur d’accès Internet du pays.

    ORANGE, suite:

    Le contrat signé entre ORANGE et l’État tunisien prévoyait une clause de non concurrence d’une année concernant la licence 3G.

    Ce contrat stipulait que si la licence 3G était accordée dans l’année à un autre opérateur, l’État se verrait obligé de rembourser 70 millions de dinars du montant de la licence.

    Il est étonnant que l’État n’ait pas su attendre une année avant d’accorder à un autre opérateur une licence 3G. La Tunisie a ainsi perdu 70 millions de dinars.

    MEDIAS

    La famille Ben Ali est aujourd’hui à la tête d’un empire médiatique sans précédent dans l’histoire. Cet empire couvre tous les secteurs médiatiques, de la presse écrite à la télévision.

    RADIO MOSAIQUE FM

    Il était clair que les médias aussi allaient subir la razzia de la famille de Ben Ali. Non seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons d’influence politique. En effet, dans leur folie des grandeurs, les proches de Ben Ali se sont crus aptes à prendre le pouvoir, c’est ainsi qu’ils ont investi à tour de bras dans les médias. Radio, journaux, agences de publicité. Nous nous en tiendrons ici aux grands médias.

    C’est ainsi que la licence de la première radio privée a été accordée à un groupe d’hommes d’affaires dont Belhassen Trabelsi est comme par hasard le frère de Mme Ben Ali.

    Pour couper court aux rumeurs, la licence a été accordée au nom de M. Boutar, prête-nom et P.D.-G. de ladite radio.

    CHAMS FM

    Autre radio privée, mais même système : la licence de CHAMS FM a été accordée à la fille Ben Ali épouse Mabrouk. Le prête-nom est Fathi Bhouri, ancien directeur général de Planet Tunisie, dont elle est également propriétaire.

    ZITOUNA FM

    L’imagination ne fait pas partie des proches du régime: la licence de ZITOUNA FM a été accordée à Sakhr el Matri, gendre du président qui, à travers cette radio «islamisante», veut se faire passer pour un «véritable musulman» et acquérir les faveurs du peuple.

    JAWHARA FM

    Pour ne pas être en reste, évoquons la radio FM du Sahel. La licence a été donnée à M. Néji Mhiri, ami personnel de Ben Ali et administrateur à la Banque Centrale de Tunisie alors qu’il doit environ 600 millions de dinars aux banques tunisiennes!

    CARTHAGE TV

    Non content d’avoir, avec leur société de production CACTUS, complètement phagocyté la télévision nationale avec la vente de programmes achetés clé en main et la production de séries vendues à l’avance avec l’appropriation des plages publicitaires, Belhassen Trabelsi et Sami Fehri décident de créer leur propre chaîne de télévision.

    Il faut noter que Cactus production s’est approprié, ces dernières années, 60 % des revenus de la chaine nationale TV7. Les directeurs de la chaîne ont ainsi contribué à l’effacement de toute une génération de producteurs en achetant au seul Cactus l’écrasante majorité des programmes.

    HANNIBAL TV

    Même procédé complètement illégal d’accord de licence que pour les radios.

    Monsieur Mohamed Nasra, époux d’une proche de Mme Ben Ali a obtenu la première licence privée de télévision. Il a d’ailleurs contribué de façon exceptionnelle à l’abêtissement de la société tunisienne en présentant des débats nerveux qui ne concernent jamais les questions essentielles que tous les Tunisiens se posent.

    Il faut également mentionner qu’Hannibal TV doit au fisc tunisien plus de 5 millions de dinars et que les ordres de laisser faire partent directement de la Présidence de la République !

    D’autre part, comme si tout ceci ne suffisait pas, le patron d’Hannibal TV jouit d’une immunité de fait devant les tribunaux. Il ne paie aucun fournisseur de sa chaîne et ne verse aucun droit de retransmission à la Fédération tunisienne de football, privant ainsi les clubs de football d’une source de revenus très importante.

    groupe dar assabah

    A la suite d’une dispute au sein de la famille propriétaire du groupe de presse Dar Assabah, Sakhr el Matri a racheté l’affaire.

    Le groupe Assabah publie, entre autres titres, les journaux Assabah et Le Temps.

    Le contrôle des médias en Tunisie est complété par le système mis en place par l’un des piliers du régime, M. Abdelwahab Abdallah, qui contrôle tout le reste des médias grâce à une agence d’État :

    L’ATCE

    L’Agence Tunisienne de Communication Extérieure est l’organisme mis en place par Abdelwahab Abdallah pour mettre au pas les médias qui aspireraient à une quelconque liberté d’expression et contrôler ainsi toute émergence d’une société civile.

    L’ATCE gère le budget publicitaire de toutes les entreprises étatiques et l’utilise pour soumettre les médias à l’autorité de M. Abdelwahab Abdallah.

    Exemple : un média tunisien s’exprime d’une façon qui ne plait pas au régime. Immédiatement, le service des commandes publicitaires de l’ATCE est averti et retire à ce média toutes les publicités étatiques qui lui sont dévolues. Il ne reste alors qu’un seul choix au responsable du média en question : se limiter aux insertions du secteur privé. Or, Abdelwahab Abdallah et ses sbires vont jusqu’à influencer les choix publicitaires des entreprises privées en appelant les responsables pour leur conseiller de retirer leur budget au média en question.

    Mais il ne faut pas croire que l’essentiel de cet argent va aux médias amis. Plusieurs millions d’euros de l’ATCE (donc des entreprises publiques) sont destinés à financer la communication extérieure de M. Abdelwahab Abdallah en payant à tour de bras :

    • des médias réputés indépendants (Jeune Afrique, Arabies, Tunisie PLUS…)

    • des responsables politiques étrangers.

    • des auteurs de livres qui font l’apologie du régime, comme ceux du journaliste-mercenaire Salvatore Lombardo qui présente Ben Ali comme une grande personnalité politique internationale, porteuse d’un grand message humanitaire.

    En même temps, l’ATCE compte, partout dans le monde, des protégés, des agents qui, à la première alerte politique, écrivent des articles et produisent des reportages soulignant l’excellente gouvernance de la Tunisie. Il est utile de préciser que ce ne sont que les médias nationaux qui reproduisent l’essentiel de ces articles et reportages, et ce, pour mieux tromper les Tunisiens en voulant leur faire croire que les médias internationaux parlent de la «réussite de la Tunisie de Ben Ali» alors qu’il ne s’agit que de journalistes payés.

    La communication politique de M. Abdallah s’évertue également, envers l’opinion publique étrangère, à présenter Ben Ali comme un bouclier contre l’islamisme radical. A chaque crisette ou crise, ses journalistes-agents véreux crient au loup: « Les islamistes veulent prendre le pouvoir » ! Or la population tunisienne dans son écrasante majorité a toujours renié l’islamisme radical. Seul le comportement indigne et irresponsable des proches du régime pousse les Tunisiens vers l’extrémisme.

    D’ailleurs, nous avons appris que face à la révolte actuelle, les conseillers politiques de Ben Ali ont évoqué la nécessité d’une grande manipulation destinée à détourner la population de ses revendications légitimes. En effet, une action terroriste islamiste commanditée par le pouvoir serait en gestation. C’est tout ce que ces conseillers de Ben Ali auraient trouvé pour salir cette révolte non violente et légitime. Cette recette consistant à brandir l’épouvantail de l’islamisme radical est une recette vieillotte qui ne trompe plus personne et qui renvoie à chaque fois aux calendes grecques les réformes nécessaires au pays.

    Les manœuvres de désinformation à grande échelle sont subies par la Tunisie depuis les premières années du régime de Ben Ali. Mais la nullité de la communication politique tunisienne a détourné l’ensemble de la population vers les chaînes étrangères, Al Jazera en premier lieu.

    En fait, la politique de communication dirigée par M. Abdallah est un véritable désastre national : l’ensemble de la population ne fait plus aucune confiance aux médias nationaux qui ont par ailleurs été durement visés par les slogans des manifestants de l’hiver 2010/2011 qui font l’apologie d’Al Jazeera.

    Il faut aussi rajouter à l’actif de M. Abdelwahab Abdallah l’une des plus stupides opérations de censure de toute la planète. En effet, à la fin des années 90, un livre dénonçant les dérives de Ben Ali étant paru à Paris, Monsieur Abdallah donna l’ordre d’acheter tous les exemplaires. C’est ainsi qu’il propulsa ce livre au top des ventes, lui donnant un succès et une notoriété inespérés.

    Cette leçon n’a même pas servi à Monsieur Abdallah, car une autre version de la même bêtise a été renouvelée une décennie plus tard concernant le livre «La Régente de Carthage». La plainte déposée sans base juridique devant le tribunal des référés à Paris par Me Samia Maktouf, dont l’habileté s’est limitée à l’obtention des faveurs de Mme Ben Ali, a donné au livre un coup de pouce publicitaire sans précédent puisque tous les journaux en ont parlé. Autre conséquence des limites intellectuelles de ces deux conseillers politiques de Ben Ali : la campagne de fouilles opérée durant des mois aux aéroports tunisiens à la suite de la publication de «La Régente de Carthage» restera dans les annales : les douaniers et policiers avaient reçu l’ordre de demander à tous les arrivants en Tunisie : «Avez-vous des livres dans vos bagages?». Beaucoup ont dû croire que les livres, comme la drogue ou les explosifs, étaient interdits en Tunisie.

    Triste résultat pour l’un des rares pays au monde ayant 3000 ans de civilisation.

    l’immobilier

    Faire une liste des biens et opérations immobilières concernant la famille élargie de Ben Ali est une opération de longue haleine.

    Nous citerons, dans le tas, la razzia opérée par Belhassen Trabelsi sur les maisons de Sidi Bou Said et l’acquisition au dinar symbolique du village touristique construit autour du port de Sidi Bou Said et le groupe des hôtels Carthago vendu dernièrement au libyen Leico.

    A Gammarth, Slim Chiboub et Aziz Miled ont construit une marina.

    La zone «Les Côtes de Carthage» a été presque entièrement distribuée par l’Agence Foncière Touristique aux Ben Ali, Trabelsi, Mabrouk, etc...

    La plupart des opérations immobilières du pays sont aux mains de la famille. Ben Ali leur distribue des zones entières. Il l’a fait pour Montassar Maherzi (époux de la sœur de Mme Ben Ali)à Gabès, pour lui-même à la Baie des Anges au Kantaoui, il a distribué à tour de bras des dizaines de milliers d’hectares de terres agricoles à ses proches (Utique, Zagouan etc...).

    L’agence fonciere d’habitation

    L’AFH, agence étatique qui a garanti, durant des décennies, aux foyers tunisiens à revenu faible ou moyen l’accès à la propriété est devenue une véritable pompe à fric au bénéfice des proches du pouvoir qui en usent pour soudoyer tous ceux qui les soutiennent.

    C’est ainsi que les proches du pouvoir mettent en danger l’un des meilleurs acquis de l’histoire sociale de la Tunisie : l’accession à la propriété.

    LES TERRAINS DE LA SATPEC A GAMMARTH.

    La SATPEC, organisme fondé pour la promotion du cinéma tunisien, a été concédée à une société appartenant à Tarak Ben Ammar. Mais là où le bât blesse, c’est qu’avant cette opération, tous les terrains compris dans la concession ont été retirés et vendus pour promotion immobilière, toujours en faveur de la famille.

    les TERRAINS De la steg

    Suite à la privatisation de la Société Ennakl, celle-ci s’est illégalement approprié un terrain public de plusieurs hectares rendu accessible suite à la fermeture de la centrale électrique de La Goulette. Sur ce même terrain qui possède une berge sur les rives du Canal de Tunis, à quelques centaines de mètres du port, M. Matri a fait construire un village touristique comprenant un quai destiné aux bateaux de croisières et un centre commercial de plusieurs dizaines de boutiques, le tout bâti sur un terrain appartenant à l’État et concédé au Holding PRINCESS (appartenant à hauteur de 90% à Ben Ali et 10% à Matri) sans aucune consultation ni appel d’offres.

    Cette véritable razzia sur les croisières, dont profitait auparavant l’État par l’intermédiaire de l’OPAT, touche également l’ensemble des commerçants du tourisme qui voient petit à petit les croisiéristes limiter leur visite au port touristique de M. Matri.

    Drôle de façon de promouvoir le tourisme tunisien en limitant la visite des touristes aux berges du canal de Tunis, alors que le parc archéologique de Carthage, l’un des plus prestigieux de la Méditerranée, est juste à côté.

    les terrains de la sonede

    Le même M. Matri n’a pas trouvé mieux pour élever un palais des 1001 nuits que de le bâtir à Sidi Bou Said, sur un terrain appartenant à la Compagnie tunisienne des Eaux : la SONEDE.

    Comment ce terrain est-il sorti du patrimoine de la SONEDE pour aboutir dans celui de M. et Mme Matri, les Tunisiens aimeraient bien le savoir. Mais le vol manifeste des biens de l’État ne suffit pas, car par la construction de ce palais, la famille de M. Ben Ali, certainement frustrée par la richesse des familles royales du Golfe, a exposé à tous les regard sa folie des grandeurs car cette habitation de 8 000m2 construits contient - outre une mosquée et un garage de plusieurs milliers de m2 - une chambre à coucher de 700m2, sans compter les fauves dans le jardin. L’ambassadeur des USA n’a pas manqué de le préciser avec un humour moqueur dans un câble révélé par Wikileaks.

    Bref, la bêtise et l’avidité sont telles que la famille de M. Matri - une digne famille tunisienne dont un ancêtre est un héros de l’Indépendance du pays - renie les frasques du rejeton qui s’est acoquiné avec un pouvoir dont les pratiques doivent faire se retourner dans sa tombe le grand et digne Mahmoud el Matri.

    jardin public au bénéfice

    de la famille

    La Tunisie compte peu de lieux de loisirs mythiques. Il a fallu raser le dernier d’entre eux, une boîte de nuit qui a fait la notoriété internationale de l’ambiance nocturne tunisienne. On a détruit cet endroit pour construire un jardin public parsemé de lieux de loisirs tout à fait privés. En effet, un club privé et un centre de thalassothérapie gérés par Mme Ben Ali et sa sœur ont été édifiés sur ce terrain public. L’investissement a été financé par le frère de Mme Ben Ali, Belhassen Trabelsi, et son associé Hamadi Touil.

    On se demande une nouvelle fois comment les mairies - qui sont si souvent tatillonnes sur leurs privilèges - accordent avec autant de passe-droits des concessions et des permis de bâtir sur leurs propres domaines sans aucune consultation ni appel d’offres.

    En fait, il s’agit encore du phénomène de deux poids, deux mesures». Les biens de la communauté sont entièrement dévolus aux proches de Ben Ali en faveur desquels aucune loi ne s’applique, à part celle du plus fort.

    La grande distribution

    Carrefour

    Licence obtenue par l’entremise de Slim Chiboub qui a conditionné son intervention contre une somme faramineuse.

    Géant

    Licence obtenue par la famille Mabrouk grâce à Mme Mabrouk, fille de Ben Ali.

    Monoprix

    Egalement entré dans le patrimoine des Mabrouk.

    Bricorama

    Affaire entièrement réalisée par M. Mahbouli puis carrément confisquée par Imed Trabelsi.

    INDUSTRIE

    Outre les briquetteries qui ont fait l’objet d’une concentration aux mains du discret mais néanmoins actif Slim Zarrouk, époux de Ghazoua Ben Ali, il est utile de mentionner le plus grand scandale de l’histoire financière de la Tunisie :

    Carthage cement

    En matière de détournement de biens publics, l’affaire Carthage Cement est celle où les excès les plus incroyables ont été réalisés.

    Un pool industriel international mené par des Italiens a proposé à l’État tunisien l’achat de la cimenterie de Tunis. Après plusieurs mois de travail et après avoir obtenu l’essentiel des autorisations nécessaires, au moment de signer le contrat définitif avec l’État tunisien, les industriels sont contactés par Belhassen Trabelsi qui conditionne l’accord de l’État à 20% de l’affaire (80 millions de dinars).

    Choqués par ces pratiques, les industriels se retirent, laissant à Belhassen Trabelsi l’affaire qu’ils avaient montée.

    Celui-ci procède alors à l’appropriation de plus de 400ha de terrain (acquis au dinar symbolique) appartenant à l’État et en flagrante irrégularité avec toutes les règles, fait entrer en bourse Carthage Cement qui n’a aucun bilan, et ce, grâce à des banquiers irresponsables. Pour couronner le tout, la Société Tunisienne des Chemins de Fers se permet de financer, pour Carthage Cement, 15 kms de voies de chemin de fer. Le ministère des Transports et l’Assemblée Nationale n’y voient aucun inconvénient. Ne citons pas la Cour des Comptes, la Commission de contrôle des opérations de bourse ni tous ces organismes de contrôle mis en place par le régime pour mieux tromper son monde et qui harcèlent tous les Tunisiens sauf ceux qui mettent le pays sous leur coupe réglée.

    Carthage Cement constitue certainement le plus gros scandale de l’ère Ben Ali, et ce, avec la complicité active de plusieurs hauts responsables.

    DIVERSES AFFAIRES

    L’International School of Carthage.

    Un terrain et une subvention d’à peu près 2 millions de dinars du ministère de l’Education nationale accordés gracieusement à Mmes Ben Ali et Arafat pour la création d’une école privée!

    Alors que les écoles tunisiennes subissent un manque flagrant de budget de fonctionnement, alors que les classes sont dans un état de délabrement avancé, un budget national est alloué à une école élitiste privée!

    Comme si tout cela ne suffisait pas, pour obliger les Tunisiens à inscrire leurs enfants dans son école, Mme Ben Ali a usé de tout son pouvoir pour fermer la principale institution concurrente. Le fondateur de cette institution, M. Bouabdeli, a été obligé de mener une véritable campagne de presse internationale, ponctuée par la publication d’un livre, pour pouvoir recouvrer ses droits. Sans succès.

    Comme l’a révélé Wikileaks, Mme Ben Ali s’est même frottée à l’Ecole américaine de Tunis en ordonnant au ministère des Finances d’annuler le régime de faveur fiscale dont bénéficiait l’institution américaine. Il faut préciser que suite à la petitesse de ces pratiques, le gouvernement américain a revu à la baisse ses aides économiques à la Tunisie.

    Les bananes de la république

    Comme cela devait se faire dans une république devenue bananière, l’importation des bananes a été retirée à l’une des plus prestigieuses sociétés de développement tunisienne, la STIL, qui avait lancé, au début de la Tunisie indépendante, un exceptionnel plan de développement du Sud et qui bénéficiait de plusieurs monopoles d’État. L’un de ces monopoles concernait l’importation de bananes qui été soustrait à cette société nationale de développement pour être accordé aux membres de la famille Trabelsi, Moncef, ancien photographe de rue et M. Jaraya, son acolyte.

    Il faut préciser que les ministres du Commerce se pressaient pour leur signer les licences d’importation et obtenir ainsi les faveurs du pouvoir.

    La sucrerie de Bizerte

    L’importation du sucre était un monopole d’Etat, mais pour mieux se sucrer, M. Belhassen Trabelsi, frère de Mme Ben Ali, a décidé de se substituer à ce monopole d’Etat en créant sa propre usine à Bizerte. Il s’est même approprié une partie du port de Bizerte pour y installer ses silos. Et ce, avec l’homme d’affaires prête-nom Lotfi Abdenadher.

    LES ALCOOLS

    Comme tout État en développement, les monopoles juteux avaient été accordés, comme nous l’avons vu plus haut, à des Sociétés de Développement destinées à mettre à niveau l’économie tunisienne. C’est ainsi que le monopole d’importation et de distribution des alcools appartenait, lui aussi, à la STIL. Mais la liquidation de cette entreprise particulièrement juteuse ne s’est pas fait attendre et les Trabelsi ont immédiatement mis la main sur ses divers monopoles et même sur le marché noir de l’alcool, dont la distribution passe obligatoirement par Imed Trabelsi.

    Et c’est ainsi que l’œuvre de développement de la Tunisie a été abandonnée au profit de quelques personnes sans envergure, pour leur seul profit.

    Des régions entières sont ainsi tombées en désuétude, complètement abandonnées par un État devenu soucieux du seul enrichissement de Ben Ali et de ses proches qui à leur tour récompensent les agents véreux de l’État en leur accordant des postes en haut lieu. L’explication de la déchéance de tout un pays apparaît alors dans toute sa simple vérité.

    Les trabelsi et Les Ben ali se substituent à la douane

    Une multitude de sociétés officient depuis des années au vu et au su de tout le monde pour permettre à certains commerçants tunisiens d’importer des produits sans droits de douane avec un prix fixe au mètre cube importé.

    Les conteneurs passent la douane sans aucun contrôle. Cette pratique avait créé un scandale en décembre 2006 à la suite d’une attaque intégriste à Soliman. Tout le monde se demandait si les intégristes n’avaient pas fait entrer les armes dans ces conteneurs non contrôlés.

    Cette pratique d’importation sauvage contribue à appauvrir tout le tissu industriel tunisien, alimente le marché parallèle de produits et d’objets volés et provoque la faillite des honnêtes commerçants.

    Les principaux bénéficiaires de ce trafic sont Jalila Trabelsi, sœur de Madame Ben Ali, et Hayet et Kaies Ben Ali, sœur et neveu du président et d’autres membres de la famille que nous citerons la prochaine fois.

    LE THON TUNISIEN, MONOPOLE DE M. MOURAD TRABELSI, FRERE DE MME BEN ALI

    L’exportation du thon est depuis quelques années devenue monopole personnel de Mourad Trabelsi qui est également le seul individu autorisé en Tunisie à en faire l’élevage et à l’exporter.

    Pêche au Lac de Tunis

    Le même Mourad Trabelsi a obtenu, par l’intermédiaire d’un Italien prête-nom, le monopole de la pêche au Lac de Tunis. Son unique contrepartie : nettoyer les algues du Lac.

    Quel est le prix de la concession ; comment a-t-elle été accordée ? Mourad Trabelsi paye-t-il des impôts en contrepartie de ces énormes privilèges?

    La friperie

    Même système, mêmes bénéficiaires. La friperie n’a pas échappé aux proches de Ben Ali, dont elle est devenue une chasse gardée !

    Conclusion

    Cette énumération est rébarbative tellement le manque d’imagination des proches de Ben Ali est éprouvant en matière de détournement de biens publics et autres enrichissements illégaux.

    Nous préparons un second dossier où nous poursuivrons l’énumération de ces scandales qui ne doivent jamais être oubliés pour que ces gens qui ont mis le pays à genoux puissent payer un jour tous leurs méfaits.

    Nous tenons également à avertir les Tunisiens des arnaques qui sont déjà en cours de préparation, tel le déclassement du terrain de l’ IHEC à Carthage. En effet, les proches du Président considèrent que ce terrain, merveilleusement placé sur le versant de l’historique Carthage, conviendrait bien mieux à la construction de dizaines de villas pour leur compte. La même logique a été adoptée pour le stade Zouiten, situé sur les hauteurs du Belvédère et de Mutuelleville. La même logique a été adoptée pour le versant sud de la colline de Gammarth où les constructions vont très bientôt être entamées par un certain Imed, clone de son homonyme trabelsien et prête-nom de certains membres de la famille et qui a déjà loti un terrain archéologique entre Carthage et La Marsa, terrain déclassé par un ancien dirigeant de l’Institut du Patrimoine et par des complicités au sein du ministère de la Culture, nous y reviendrons aussi.

    Nous parlerons également du neveu de Ben Ali, Monsieur Mehdi Mlika, et de sa politique d’embellissement de l’environnement qui s’est soldée par la simple exécution d’une «Avenue de l’environnement» dans chaque ville de Tunisie. L’embellissement de ces artères, qui a consisté en quelques bacs à fleurs et terre-pleins gazonnés et quelques horreurs artistiques, a coûté des fortunes dont les principaux bénéficiaires sont Mehdi Mlika et Ben Ali, par l’intermédiaire d’entrepreneurs véreux qui n’ont ramassé que des miettes. Bref ce sont les budgets des municipalités et du ministère de l’Environnement qui en ont pâti.

    Nous évoquerons aussi le hold-up réalisé au profit de Sakhr el Matri et du fils de Ben Ali par l’achat au nominal des actions du groupe Nestlé détenues par la Banque Nationale Agricole depuis une cinquantaine d’années. Nestlé International a violemment réagi devant ces pratiques dignes des pires républiques bananières.

    Nous évoquerons aussi l’acharnement avec lequel la famille de Ben Ali se réserve tous les marchés publics du pays, contribuant ainsi à appauvrir l’État en imposant des prix qui n’ont rien à voir avec la réalité des offres.

    Nous parlerons du monopole accordé à Moncef Trabelsi dans le transport des produits pétroliers dans tout le pays, nous évoquerons les malversations ayant eu lieu autour des projets immobiliers géants de Sama Dubai et de Boukhater et qui ont engrangé de telles commissions qu’ils ont fini par couler malgré des terrains acquis parfois au dinar symbolique et alors que nos propres entrepreneurs sont écartés de ces projets juteux.

    Sans oublier la résidence de St Tropez, acquise par Ben Ali et sa femme sous la médiation de Sakhr el Matri et François Benaceur.

    Nous n’évoquerons pas la saga Imed Trabelsi/Faouzi Mahbouli concernant Bricorama car elle est étalée en large et en travers sur Internet.

    Par contre, nous reviendrons sur l’affaire de l’aéroport des pèlerins, construit sans appel d’offres ni consultation et ayant coûté 10 fois son prix.

    Nous parlerons aussi de l’aéroport international d’Enfida et de la concession remportée par la Société turque TAV. Cette société, représentée par Belhassen Trabelsi et Youssef Zarrouk, n’était pas en mesure de payer la concession. Belhassen Trabelsi leur a concocté, avec l’intervention de Ben Ali, un concours bancaire en dinars tunisiens alors que le paiement était prévu en dollars. Comment ce crédit sera remboursé alors que l’aéroport reste désespérément désert?

    Nous dévoilerons également dans le prochain dossier d’autres détournements de milliards de dinars à l’OACA, à la Poste, à Tunisie Télécom, au groupe chimique, au ministère de l’Environnement, etc.

    Nous appelons les responsables honnêtes, s’il en demeure, de réagir le plus vite possible en désignant une commission d’enquête indépendante qui devra faire la lumière sur toutes ces affaires.

    Nous appelons également tous les responsables politiques à saisir la gravité de la situation et à s’entendre pour déposer Ben Ali et procéder à l’arrestation de toute la clique qui a procédé à un véritable dépècement du pays.

     

    Il faut avoir présent à l’esprit que ces personnes sans scrupules sont prêtes à mettre le pays à feu et à sang pour glaner encore quelques mois au pouvoir, de quoi leur permettre de finaliser leurs opérations en cours.

    Il faut que les consciences s’éveillent, que les responsables politiques et ceux de la sécurité du pays, militaires compris, cessent de faire allégeance à des individus sans foi ni loi qui utilisent le prestige du pouvoir pour faire ce que bon leur semble sans aucun sens des responsabilités ni même de la mesure.

    Tous les responsables savent que tout ce qui est écrit ici est vrai et nous tenons à les avertir que s’ils continuent à faire la sourde oreille, ils se mettrons dans la position définitive de complices de la mise à sac du pays.

    Nous appelons également les responsables de la sécurité du pays de refuser de s’engager dans des complots qui visent à faire changer l’opinion des Tunisiens et à les garder sous un régime qui ne peut aboutir qu’à la désintégration du pays.

    Nous remercions de tout cœur tous ceux qui nous ont permis de réaliser ce dossier, ils ne l’ont fait sans aucun calcul, simplement par nationalisme, pour défendre ce pays qui ne mérite pas ses dirigeants actuels.

    Nous tenons encore une fois à évoquer ceux qui se sacrifient pour que la Tunisie ne soit plus jamais à la solde de tristes individus. Tous ceux qui défilent, se battent, parlent et écrivent sont le fer de lance de notre pays car ils le font tout en sachant qu’ils se battent contre l’une des pires dictatures de notre temps.

    Nous appellons tous les Tunisiens à continuer à manifester pacifiquement leur ras le bol, à ne pas toucher aux biens communs.

    Nous appelons enfin une nouvelle fois les responsables à se comporter avec force et honneur et à réagir à la mise à sac du pays en déposant Ben Ali, le premier responsable de cette situation.

    Nous proposons comme alternative politique l’élévation du premier ministre actuel, M. Mohamed Ghanouchi, au poste de Président de la République pour une période d’une année pendant laquelle aura lieu la consolidation de la société civile née des événements actuels et l’organisation d’un tribunal spécial.

    Nous appelons la convocation d’une Assemblée Nationale Constituante pour un changement constitutionnel relatif au rôle et au mandat du chef de l’État dans le sens de leur réduction pour que plus jamais aucun individu ne confisque aux Tunisiens leur pays.

    Plus d’un demi-siècle de dictature et de culte de la personnalité suffisent. Nous proposons que chaque futur dirigeant de la Tunisie n’ait la possibilité de gouverner que durant un unique et court mandat, pour laisser à la société civile tunisienne, qui durant ces dernières semaines a merveilleusement résisté au terrible système de Ben Ali, la possibilité d’émerger définitivement.

    Au nom de tous les Tunisiens dignes.

     

     

     



    13/01/2011
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